« Après 1073 jours de grève, il avait été décidé par les deux parties de soumettre le renouvellement de la convention collective des employés de Delastek au processus d’arbitrage de différend pour régler les dispositions de la convention collective toujours en litige. Nous apprenons maintenant que l’employeur préfère s’engager dans une saga judiciaire au lieu de faire des relations de travail », a déclaré Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.
Au surplus, l’employeur demande à Unifor de consentir à suspendre l’application de la décision arbitrale dans l’attente du résultat de sa contestation. « Il est inacceptable que l’employeur agisse ainsi », a indiqué monsieur Gagné. « La section locale est même prête à des aménagements s’il devenait nécessaire de revoir certaines dispositions liées à la décision à la condition d’une entente entre les parties. Mais nous n’en sommes pas là à ce moment-ci. Le message de cette contestation est extrêmement négatif. Est-ce que Delastek veut maintenir un conflit de travail perpétuel, c’est à se le demander », s’interroge le dirigeant syndical.
À l’heure actuelle, Unifor entend contester les demandes non fondées de Delastek et compte faire appliquer sans délai la sentence arbitrale, laquelle est exécutoire.
Rappelons que les membres de la section locale 1209 du syndicat Unifor ont déclenché une grève le 1er avril 2015. En mars 2018 après près de trois ans de grève, ils acceptaient de mettre fin au conflit suite à une entente avec l’employeur afin de recourir à l’arbitrage pour décider des points toujours en litige dont notamment le partage entre le travail en recherche et développement et la production, la sous-traitance, etc.
Delastek est basé à Shawinigan en emploie environ 25 membres de la section locale 1209 d’Unifor. On y fabrique des composantes de pièces aéronautiques.
Un message, un commentaire ?