Selon les représentants syndicaux, le gouvernement caquiste ferait fausse route en sous-estimant l’importance du transport collectif pour l’avenir du Québec.
« C’est un choix de société, au même titre qu’a été un jour le réseau de la santé. Personne ne remet en doute les bienfaits de celui-ci aujourd’hui. Il faut que le transport en commun soit considéré comme le fondement de l’économie de demain. On n’a pas le luxe de devenir une société arriérée en matière de transport », d’affirmer Marc Gingras, président du Syndicat des chauffeurs d’autobus de Longueuil (SCFP 3333).
De plus, alors que les bouleversements climatiques chamboulent la qualité de vie de la population, les élus syndicaux déplorent l’aveuglement volontaire du gouvernement caquiste sur cet enjeu crucial.
« Prétendre que de sabrer dans le financement du transport collectif ne mènera pas à des coupures de services, c’est mentir à la population. Réduire l’offre de transport collectif, c’est encourager la population à recourir à l’automobile alors que la planète continue de se réchauffer. Comment voulez-vous dans ce contexte que l’on atteigne les objectifs de réduction des gaz à effet de serre », se questionne Julie Sigouin, présidente du Syndicat des chauffeurs de la STL (SCFP 5959).
Toujours selon ces trois syndicats, qui représentent ensemble près de 5800 membres, le transport collectif est un bien public et doit le demeurer. Le gouvernement Legault doit faire le bon choix pour l’avenir du Québec et les générations futures.
« D’un point de vue environnemental, économique et d’équité sociale, le transport collectif doit être financé adéquatement par les gouvernements. Nous demandons des solutions permanentes et cohérentes de la part de la ministre Guilbault. Son devoir est de financer adéquatement le transport en commun pour offrir un service de qualité à la population. Elle doit développer le transport en commun, pas le tuer ! Les premières victimes des coupures de services envisagées par les sociétés de transport seront les personnes les plus vulnérables de la société », de conclure Frédéric Thérien, président du Syndicat des chauffeurs d’autobus, opérateurs de métro et employés des services connexes de la STM (SCFP 1983).
La partie syndicale rappelle qu’un financement adéquat jumelé à un service efficace sont incontournables dans la lutte au réchauffement climatique. Aussi, ce financement permet ultimement aux ménages d’engranger des économies puisque le transport constitue le deuxième poste budgétaire des familles québécoises, déjà fortement affectées par le coût de la vie.
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