« L’ambiance était plutôt festive à notre rassemblement d’aujourd’hui, mais ça ne veut pas dire que nous entendons à rire. Au contraire, nous sommes extrêmement déterminés à faire respecter notre convention collective, par tous les moyens légaux et par une mobilisation maximale. Nous rappelons aux dirigeants de l’AEM en général et à Stéphane Morency en particulier que leur attitude est une menace pour la paix industrielle au port », a relaté André Racette Jr, conseiller syndical au SCFP 375.
Le 4 septembre dernier, inquiet des intentions de l’AEM, le syndicat avait déposé deux recours au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) : une plainte de pratiques déloyales et une demande d’ordonnance provisoire.
L’affaire s’est envenimée le 8 septembre quand l’AEM a entrepris de former de nouveaux employés envers et contre les avertissements du syndicat. Selon les représentants de la section locale 375 du SCFP, il s’agit là d’un contournement flagrant de la convention collective en vigueur. Cette dernière stipule noir sur blanc que c’est le syndicat qui fournit la main-d’œuvre, une pratique qui remonte à des décennies.
Dimanche dernier, 21 septembre, plus de 475 débardeurs ont participé à une assemblée générale où ils ont convenu d’un appui total à leurs représentants syndicaux dans le litige en cours.
Mardi dernier, 23 septembre, les débardeurs ont commencé à porter au travail des brassards noirs à l’effigie du syndicat.