Réjean Parent l’invite à se laisser inspirer par un rêveur libéral, Jean Lesage
Montréal, le 5 février 2008. – Le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), M. Réjean Parent, déplore la réaction trop rapide de la présidente du Conseil du trésor, Mme Monique Jérôme-Forget, qui rejette du revers de la main un réinvestissement massif de 1,5 milliard $ en éducation au Québec et l’invite plutôt à réfléchir à nouveau à la question en se laissant inspirer par le père de la Révolution tranquille, Jean Lesage, un rêveur libéral qui a permis au Québec d’entrer dans la modernité.
« Le 22 juin 1960, les Québécoises et les Québécois ont porté au pouvoir un rêveur, du nom de Jean Lesage, qui avait fait campagne en promettant la gratuité scolaire pour tous afin de libérer les jeunes du manque de sécurité par rapport à l’avenir. Cette promesse a probablement choqué bien des gestionnaires à l’époque, vu la situation économique de la province qui était beaucoup plus pauvre qu’aujourd’hui. Cela n’a pas empêché M. Lesage d’aller au bout de ses rêves et de prendre les moyens pour doter le Québec d’un système d’éducation public encore fort enviable et qui a contribué à hausser considérablement le niveau de vie des Québécoises et des Québécois », rappelle M. Réjean Parent.
Une ministre qui manque d’audace et de courage
Le président de la CSQ croit qu’il a fallu beaucoup plus d’audace et de courage à l’ancien gouvernement libéral de Jean Lesage pour poser les fondations du Québec moderne qu’il en faut aujourd’hui à Mme Jérôme-Forget et aux membres de son gouvernement pour investir les montants nécessaires afin de maintenir les acquis en éducation.
« M. Lesage était un homme de vision, un rêveur, diraient d’autres, qui avait compris l’importance d’assurer à tous les jeunes les mêmes chances de réussite scolaire. Aujourd’hui, ces chances de réussite sont menacées et réduites pour plusieurs jeunes à cause de mauvaises décisions politiques prises au cours des dernières années par divers gouvernements, dont l’actuel gouvernement libéral. En refusant de réinvestir massivement en éducation pour répondre aux besoins réels qui sont criants, Mme Jérôme-Forget est en train de faire sa part pour dilapider l’héritage de Jean Lesage et d’autres qui l’ont suivi », constate M. Réjean Parent.
Un manque de volonté politique
En terminant, le président de la Centrale soutient que l’argument du ralentissement économique invoqué par la présidente du Conseil du trésor ne tient pas la route.
« Ce n’est pas une question d’argent, mais une question de volonté politique, ce qui fait visiblement défaut à Mme Jérôme-Forget et à son gouvernement. Je lui rappellerai qu’elle disposait de près d’un milliard de dollars provenant du gouvernement fédéral que son gouvernement a préféré gaspiller en baisses d’impôt plutôt que de l’investir pour améliorer les services publics. Les besoins en éducation sont réels et il faut s’inquiéter de l’avenir de nos jeunes », conclut le président de la CSQ, M. Réjean Parent.
Profil de la CSQ
La CSQ représente quelque 155 000 membres, dont plus de 100 000 dans le secteur public, la grande majorité dans le secteur de l’éducation. Elle est présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.