« Tout le monde fait des sacrifices, sauf les institutions financières. Quand les gens n’ont plus d’argent, ils se servent de leur carte de crédit pour payer l’épicerie et les factures. Pour des dizaines de milliers de nouveaux chômeurs, l’endettement n’est pas un choix, c’est une nécessité. Continuer de charger des intérêts dans de telles circonstances, c’est carrément profiter de la misère du monde ! » martèle M. Marissal.
Québec solidaire propose de contraindre les institutions financières à poser les gestes suivants :
– Annuler les intérêts chargés sur les cartes de crédit, les découverts et les autres produits de prêts pour la période en cours, un congé renouvelable tant que la crise sanitaire perdure. La baisse des taux d’intérêt annoncée par Desjardins est insuffisante : de leur côté, les grandes banques canadiennes continuent d’accumuler des intérêts allant jusqu’à 30% sur les soldes impayés. À l’heure actuelle, la seule mesure annoncée par les banques, le report des paiements hypothécaires, leur permet d’accumuler plus d’intérêt sur le solde.
– Accorder un congé de frais de service à leurs clients jusqu’à la fin des mesures sanitaires. Comme l’argent comptant n’est plus accepté dans les commerces, leurs clients sont forcés de faire plus de transactions qu’à l’habitude et de souscrire à des forfaits plus chers.
« Année après année, les institutions financières font des profits record grâce à leurs clients. Maintenant que leurs clients ont besoin d’aide, elles jouent aux abonnés absents. Lorsque leur gourmandise va causer une crise de l’endettement des ménages, on va s’en rappeler. En attendant, si les banquiers sont incapables de faire preuve de compassion par eux-mêmes, les gouvernements ne devraient pas se gêner pour leur serrer la vis », conclut le député de Rosemont.
En 2019, les six grandes banques canadiennes ont empoché un bénéfice record de 45 milliards de $.
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