Le gouvernement libéral a adopté une mesure fiscale ayant pour effet d’imposer de façon détournée les indemnités non imposables versées par la CNÉSST aux victimes d’accidents ou de maladies du travail. Cette mesure touche également les travailleuses bénéficiant du retrait préventif de la travailleuse enceinte ainsi que les personnes indemnisées par la SAAQ et par l’IVAC. Ces personnes peuvent devoir payer rétroactivement jusqu’à 2 027$ d’impôt supplémentaire par année parce qu’elles ont reçu une indemnité non imposable.
Le porte-parole de l’UTTAM, Roch Lafrance, souligne qu’aucun autre gouvernement au Canada n’impose une telle taxe sur le malheur d’avoir été blessé, mutilé ou empoisonné au travail. « Les victimes du travail sont déjà pénalisées par une perte de 10% de leur salaire ; l’ajout d’une telle taxe sur le malheur est carrément odieux ».
Il existe un large consensus pour l’abolition de cette mesure fiscale ; en effet, en plus des associations de victimes de lésions professionnelles, un grand nombre d’organisations syndicales telles la FTQ, la CSN, la CSQ, la CSD, la FIQ, le SFPQ, l’APTS et le SPGQ sont du même avis.
À la veille du dépôt du premier budget du nouveau gouvernement, l’UTTAM est d’avis qu’il est temps d’agir et demande l’abolition de cette mesure fiscale. « Le premier ministre Legault répète depuis des mois qu’il va remettre de l’argent dans le portefeuille des québécois ; le premier geste que le ministre des Finances devrait logiquement poser est de commencer par cesser de prélever injustement de l’argent dans le portefeuille des victimes d’accidents et de maladies du travail » conclut M. Lafrance.
Pour plus d’information sur cette mesure fiscale : https://uttam.quebec/imposition
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