Briseurs de grève
En grève générale illimitée depuis le 22 avril dernier, l’APIGQ dénombre plusieurs exemples concrets où le Gouvernement a ordonné à des techniciens ou des professionnels en gestion contractuelle d’assumer des tâches d’ingénierie.
Parmi les infractions perpétuées par le Gouvernement, nous pouvons citer des techniciens qui ont négocié des avenants et des extras et compléter ou modifier des documents d’ingénierie afin que les gestionnaires puissent procéder à la signature et aux appels d’offres. Ces pratiques sont évidemment hautement répréhensibles et contraires aux lois, mais ils nuisent également à l’intérêt des Québécois. Par exemple, en mandatant un technicien d’opérer une réunion de démarrage de chantier, nous soustrayons l’ingénieur des questions de gestion des entraves, de sécurité des usagers de la route ainsi que des travailleurs, en plus de négliger les mesures de protections de l’environnement qui nécessitent souvent une expertise de pointe.
« Il y a des raisons fondamentales pour lesquelles les lois exigent que ce soit des ingénieurs qui gèrent et supervisent les processus de gestion des infrastructures et en utilisant des briseurs de grève, le Gouvernement agit de façon irresponsable et néglige les bonnes pratiques en ingénierie. Plutôt que de mettre des énergies à essayer de contourner le problème, le gouvernement devrait proposer quelque chose de substantiel à la table de négociation pour ramener ses ingénieurs au travail » a déclaré Marc-André Martin, président de l’APIGQ.
Négociations de mauvaise foi
L’APIGQ a suspendu la grève générale illimitée lors de la dernière semaine du mois de mai afin de permettre aux négociations d’avancer et de trouver un terrain d’entente avec le gouvernement.
Alors que le blitz de négociations avait encore cours, le Gouvernement a coupé la paie des ingénieurs sans même attendre le déclenchement de la grève. En agissant ainsi, l’Association estime que le gouvernement n’avait aucune intention réelle d’en arriver à une entente. Pourtant, il était loin d’être certain que la grève allait reprendre - pour preuve, une entente était à la portée de main la veille. Les négociations ont avorté aux bureaux du SCT le 31 mai en soirée alors que Sonia Lebel aurait personnellement rejeté la proposition émanant de la table de négociation.
Également, le gouvernement a ajouté deux nouvelles demandes qui n’avaient pas encore été évoquées dans la négociation, celles-ci visaient le désistement de certains recours, sachant pertinemment que ces désistements n’étaient pas envisageables par l’Association.
« Le gouvernement agit présentement en fier-à-bras et tente de briser ses ingénieurs, alors que nos revendications sont raisonnables et nécessaires pour garantir une saine gestion des travaux publics au Québec. La situation est en train de dégénérer et nous invitons Sonia Lebel à faire preuve de pragmatisme et d’octroyer les mandats nécessaires à ses négociateurs pour en arriver rapidement à une entente de principe. » a déclaré M. Martin, président de l’APIGQ.
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