Québec solidaire demande ainsi au gouvernement d’imposer des cibles d’utilisation du bois québécois, en privilégiant d’abord l’approvisionnement auprès des compagnies forestières qui détiennent une certification FSC, garantissant entre autres la protection des zones à valeur de conservation et le respect des droits des peuples autochtones.
« La CAQ se proclame champion de l’achat local, mais elle boude l’utilisation de nos ressources dans nos infrastructures qui sont un moteur économique pour nos régions, en plus d’être bon pour l’environnement. Comment peut-on bouder une formule plus gagnante que ça ? Il n’y a rien de plus local que de construire nos bâtiments avec les arbres qui poussent sur notre territoire », affirme la députée solidaire.
Cette demande de Québec solidaire fait suite à une proposition de la formation politique formulée en 2017, qui demandait au gouvernement d’établir une cible d’approvisionnement local pour toutes les nouvelles constructions du secteur non résidentiel où le choix du bois pour charpente est approprié. Selon le Rapport Beaulieu, commandé par le gouvernement en 2012, 80% des constructions non résidentielles pourraient effectuer ce virage.
« La CAQ manque cruellement de vision dans ce dossier et elle est en retard sur le marché. Le Québec pourrait être un leader mondial dans le secteur de la construction en bois, mais pour ça il va falloir s’engager sur des cibles concrètes pour l’ensemble des bâtiments et des infrastructures non résidentiels, qu’ils soient publics ou privés. Imposer une cible d’approvisionnement local permettrait également à notre industrie de sortir de sa dépendance actuelle aux marchés internationaux », poursuit Émilise Lessard-Therrien.
Un matériau plus vert
L’un des bienfaits incontestables de l’utilisation du bois d’œuvre est la réduction de l’empreinte écologique des constructions. En effet, chaque mètre cube de bois utilisé en construction équivaut à une tonne de carbone retirée de l’atmosphère.
« C’est une solution gagnante sur tous les plans. Pourtant, au Québec, on privilégie encore l’utilisation d’autres matériaux plus polluants comme le béton, qui émettent énormément de GES et sont à l’origine d’îlots de chaleur, alors que le bois est une ressource renouvelable qui capte le carbone tout au long de sa vie », conclut la députée.
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