« Ces violences sont inacceptables, a lancé Amir Khadir, député de Mercier pour Québec solidaire. C’est choquant de voir les corps policiers réagir avec autant de violence pour maîtriser une poignée de perturbateurs. Nous dénonçons sans ambages ces perturbateurs qui sont allés à Victoriaville et usé de violence contre les personnes. Cela n’autorise pas pour autant les forces policières à orchestrer une attaque indiscriminée de manifestants et manifestantes pacifiques qui ont des droits dans toute société démocratique. »

Le comportement de l’escouade anti-émeute de la Sûreté du Québec a de toute évidence dépassé de beaucoup ce que l’on peut considérer comme une force raisonnable pour contrôler la situation, estime le député de Mercier. Selon des témoignages qui circulent dans les médias sociaux et reçus de première main par Québec solidaire, les forces de l’ordre étaient dépassées et ont réagis sans discernement devant les premières turbulences. Les médias font état de personnes venues manifester de manière totalement pacifique et qui ont été violentées du simple fait d’avoir été sur place.

« Alors que l’État les entraîne à demeurer en maîtrise de la situation, à ne pas céder à la provocation, et à maintenir la paix et apaiser la turbulence, la réaction démesurée des corps policiers a eu des résultats catastrophiques pour la sécurité physique de nos concitoyens hier à Victoriaville. La répression sévère est de toute évidence un échec : les perturbateurs ont réussi leur coup à Victoriaville ! », déplore Amir Khadir.

« Nos pensées sont avec les jeunes gravement blessés à qui l’ont souhaite de tout cœur de s’en sortir sans plus de séquelles permanents », ajoute-t-il.

Une enquête véritablement indépendante

Pour la présidente de Québec solidaire, Françoise David, l’enquête confiée à la police de Québec sur les événements qui ont causé des blessures graves vendredi ne peut être considérée comme indépendante. « La protectrice du citoyen a déploré récemment que les enquêtes sur de tels événements tragiques continuent d’être confiées à des corps de police, fait-elle valoir. La police de Québec est elle-même sous enquête pour des raisons similaires par la Sûreté du Québec. Dans un tel contexte leur propre enquête souffrirait d’un grand manque de crédibilité. »

« M. Charest devra répondre de sa gestion lamentable du conflit étudiant qu’il a laissé pourrir au-delà de toute raison. Il aurait pu négocier bien avant qu’on en arrive à une situation où des jeunes se retrouvent à l’hôpital avec le crâne fracassé », ajoute madame David.