« Comme nous le réclamons depuis plusieurs années, il est plus que temps que les gouvernements, celui du Québec en particulier, s’assoient avec la société civile afin d’amorcer un véritable dialogue social constructif pour le plus grand bien de la société québécoise », déclarent le président et le secrétaire général de la FTQ, Daniel Boyer et Denis Bolduc.
Des baisses d’impôts quand le système craque !
La FTQ va s’opposer aux baisses d’impôts que souhaite faire le gouvernement de la CAQ. « Qui va financer les services publics une fois qu’il n’y aura plus d’argent dans les coffres ? Les gouvernements ont la responsabilité de prendre soin de leur population, cela implique le droit de vivre décemment et dignement sans se demander chaque jour s’il y aura assez à manger sur la table ou de ne pas avoir à choisir entre ses médicaments ou sa nourriture. Ce ne sont pas des chèques cadeaux ponctuels qui vont sortir le monde de la pauvreté », poursuivent les leaders syndicaux.
« La crise de la COVID-19 que nous venons de traverser a clairement démontré l’urgence d’investir dans les services publics. À ce sujet, les offres du gouvernement du Québec dans le cadre des négociations du secteur public qui s’amorcent sont clairement insuffisantes et devront être bonifiées », ajoutent les leaders syndicaux.
Salaire minimum, santé et sécurité et environnement
« Au sujet du salaire minimum, il est scandaleux d’entendre certains dirigeants millionnaires d’entreprises s’opposer à une hausse, eux qui nagent dans l’abondance, eux qui en 2021 ont gagné 243 fois le salaire moyen des travailleurs et des travailleuses », ajoutent les leaders syndicaux.
La FTQ compte également faire pression pour que les règlements prévus par la Loi 27 modernisant le régime de santé et de sécurité du travail soient à la hauteur de ses revendications historiques. Aussi, il est temps de moderniser la loi anti-briseurs de grève.
Autre dossier qui va retenir l’attention de la centrale : la lutte contre les changements climatiques. Un combat qui devra s’accompagner d’un véritable plan de transition juste pour les travailleurs et les travailleuses pour être acceptable.
Du côté du fédéral
Au fédéral, la réforme de l’assurance-emploi, l’instauration d’un régime public et universel d’assurance médicaments, l’adoption d’une loi anti-briseurs de grève restent des priorités de la centrale, sans oublier la question des langues officielles.
« Le projet de loi C-13 visant à moderniser la Loi sur les langues officielles ne va pas assez loin. Laisser le libre choix aux entreprises sous compétence fédérale œuvrant au Québec de choisir entre la règlementation fédérale ou québécoise ne fait qu’ajouter à la confusion. Il n’y a pas de compromis à faire, la Charte de la langue française doit devenir la seule législation applicable au Québec pour la langue du travail », concluent le président et le secrétaire général de la FTQ, Daniel Boyer et Denis Bolduc.
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