Rappelons que le projet de loi 10 n’obtient nullement la faveur populaire depuis son dépôt alors que plus de 80 % des groupes qui ont participé à la Commission parlementaire ont émis de très grandes réserves sur plusieurs articles. « Il aurait fallu que le ministre consulte les principaux acteurs du milieu en amont du dépôt de son projet de loi et prenne tout le temps nécessaire pour bien analyser les impacts ainsi que les conséquences de ce méga brassage de structures. Une réforme de cette ampleur aurait mérité plus de rigueur politique et démocratique », constate Louise Chabot.
Prétextant les lenteurs parlementaires des partis d’opposition, le gouvernement Couillard vient de choisir une avenue extrêmement périlleuse pour la démocratie du Québec, mais surtout pour les soins et les services à la population. « Quelle est l’urgence d’agir avec pareille réforme ? La seule urgence pour le gouvernement Couillard est de mettre en place son idéologie du déficit zéro à n’importe quel prix ! », fustige la présidente de la CSQ. « Pourtant, une telle réforme devrait avoir pour seul objectif l’amélioration des soins et des services de santé à la population. Pas celui de réduire le rôle de l’État. Ce gouvernement n’a pas été élu pour ça », conclut-elle.