Rappel des faits par Nathalie Savard, présidente du Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSQ) : « Nos membres ont été engagées, à l’époque, sous la condition de changer leur adresse d’embauche ou de déménager avant leur embauche. Cette entourloupette bureaucratique visait à ce qu’elles soient engagées à moins de 50 kilomètres de leur localité et de perdre certains droits prévus à la convention collective ».
« L’employeur a mis sur pied un comité pour étudier certains dossiers. À la lecture des conclusions du comité, nous constatons que le dossier n’a pas bien été saisi par l’employeur et que la volonté de régler cette iniquité n’était pas du tout au rendez-vous. Nos membres sont très déçues et même en colère ! Elles ont l’impression de s’être fait mener en bateau. Elles croyaient sincèrement que, pour une fois, l’employeur corrigerait cette injustice qu’elles vivent depuis longtemps. Malheureusement, ce n’était que de la poudre aux yeux », dénonce la présidente du SIISNEQ-CSQ.
Un problème d’attraction et de rétention du personnel qui va en s’aggravant
« Une chose est certaine, ce n’est pas par ce genre de mesure que les CISSS, comme le CISSS Côte-Nord, viendront à bout des difficultés de recrutement et de rétention des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes », explique Claire Montour, présidente de la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ).
La FSQ-CSQ souhaite interpeller le nouveau ministre de la Santé et des Services sociaux afin de le sensibiliser au fait que le CISSS Côte-Nord a beaucoup recours à la main-d’œuvre indépendante, qui nécessite d’importantes dépenses en transport, frais d’hébergement, etc. « Il serait plus responsable de miser sur notre personnel, qui se dévoue depuis des années à donner des soins de qualité à la population de la Côte-Nord, qui investit dans l’économie locale et qui participe à donner un sens à la vie de la communauté ! », souligne Claire Montour.
Au bout de la 389
« Nous invitons le nouveau PDG du CISSS Côte-Nord à prendre la route 389 afin de rendre visite à nos membres, à Fermont. Il se rendrait compte rapidement de leur réalité. Encore une fois, nous demandons au CISSS Côte-Nord de rétablir la situation et nous sommes disponibles pour une rencontre afin d’expliquer le dossier au nouveau PDG », rappelle la présidente du SIISNEQ-CSQ.
Rappelons que, lors de son départ, l’ancien PDG du CISSS, Marc Fortin, affirmait que « pour vaincre la pénurie, il faut investir dans le capital humain de la Côte-Nord, intéresser nos jeunes à venir travailler dans le réseau […]. La cloche du réveil doit sonner ».
Le SIISNEQ-CSQ est d’avis que la cloche sonne depuis un bon moment déjà et qu’il est urgent d’agir.
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