En raison des procédures judiciaires intentées par la CSQ et malgré le fait que le référendum se soit tenu il y sept mois, les bulletins de vote n’ont toujours pas été dépouillés. Ainsi, le 15 mai 2018, après une longue période de réflexion et des travaux approfondis sur leur affiliation à la CSQ, des milliers d’enseignantes et enseignants du SERQ se sont prononcés sur leur affiliation, en tout respect du règlement de désaffiliation de la CSQ, grâce à un vote papier. Or, depuis cette date, la CSQ a déposé une demande d’injonction en prétextant le non-respect des règles applicables. Depuis, toutes les enseignantes et tous les enseignants membres du SERQ attendent le résultat.
« Les recours juridiques pris par la CSQ contre les profs sont une honte pour tout le mouvement syndical. Comment d’autres organisations syndicales pourraient songer à joindre la CSQ alors qu’une fois affiliées, elles doivent se battre pour en sortir ? Nos membres sont en colère : les attaques de la CSQ envers le SERQ et ses membres sont une atteinte à la démocratie et à la liberté d’association. En utilisant les tribunaux, la CSQ brime notre autonomie locale et tente de faire taire la démocratie syndicale. La CSQ utilise des pratiques abusives. C’est de l’acharnement pur et simple. Rien ne peut justifier le comportement des dirigeants de la CSQ si ce n’est la volonté de bafouer le droit des profs de choisir l’organisation à laquelle le SERQ sera affilié », souligne Annie-Christine Tardif, présidente du Syndicat d’enseignement de la région de Québec.
Le SERQ demande donc à la CSQ de permettre le dépouillement des boîtes de scrutin. « Que la CSQ laisse la démocratie syndicale s’exprimer. Cela fait huit mois que la CSQ a enclenché les hostilités envers ses propres membres et qu’elle les a plongés dans l’incertitude en refusant de les laisser connaître le résultat du vote. Cette mascarade a assez duré ! », a conclu madame Tardif.
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