Le but de la réunion était aussi de mettre en commun des propositions en vue de cibler des actions à prendre pour stopper Harper et abolir sa réforme. « Complètement insensibles aux conditions de travail de l’ensemble de la population et dans une volonté d’accentuer à tout prix la flexibilité et la mobilité de la main-d’œuvre, les conservateurs ont mis en place une réforme qui affecte l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du Québec et du Canada. Nous poursuivrons le mouvement pour la combattre », ont-ils convenu ensemble.
Les suites de la réunion à Ottawa
Rappelons que les 5 et 6 mars derniers, une trentaine de représentantes et de représentants d’organisations syndicales, communautaires et étudiantes du Québec, de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse de même que Terre-Neuve et Labrador, dont la Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi et Good Jobs for All, se sont réunis à Ottawa afin de dégager des moyens d’action qui mèneront jusqu’aux élections fédérales de 2015.
Des échanges fructueux
Plusieurs propositions de moyens à mettre en œuvre ont fait l’objet de discussions entre les représentant-es de la Coalition québécoise contre la réforme et seront évaluées. Notons parmi celles-ci :
La production, le lancement et une large diffusion d’un outil d’information faisant le portrait de la situation dans les régions
Des actions simultanées et régionalisées
Une campagne d’affichage public
Une commémoration du 75e anniversaire de l’assurance-emploi
Tous sont donc unanimes : il faut continuer la lutte afin de préserver le régime pour lequel, collectivement, les Québécois et les Canadiens se battent depuis la grande marche des chômeurs vers Ottawa, en 1935. « Nous devons maintenir la pression populaire constante tout au long de la prochaine année par diverses initiatives, profiter d’événements importants comme le forum social des peuples, le 75e anniversaire de l’assurance-chômage et, bien sûr, les élections fédérales pour nous rappeler au bon souvenir de Harper, bref, saisir toutes les fenêtres qui s’offrent à nous afin de nous imposer auprès du gouvernement et infléchir les décisions malheureuses qu’il a prises contre l’ensemble des travailleurs, ont-ils aussi souligné. En somme, nous ne resterons pas les bras croisés face un tel saccage. »
À propos de la coalition
La Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi est composée de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), de l’Union des producteurs agricoles (UPA), de Solidarité rurale du Québec (SRQ), de la Coalition de l’Est, de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec - FIQ, du Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International) (CPQMC-I), de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), l’Alliance québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS), de l’Union des artistes (UDA), de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), du Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) et du Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC). Ensemble, ces organisations regroupent plus de 1,3 million de travailleuses et de travailleurs, environ 250 000 étudiantes et étudiants, quelque 43 000 productrices et producteurs agricoles, plus de 1300 municipalités et MRC du Québec, des dizaines d’organisations de développement économique et sociocommunautaires du territoire québécois, telles que des centres locaux de développement (CLD) et des chambres de commerce ainsi que la plupart des groupes de défense des droits des chômeuses et des chômeurs.