Tiré de Courrier international.
Les prix du blé ont connu une nouvelle flambée lundi 16 mai, après l’annonce vendredi 13 mai par l’Inde, deuxième producteur au monde après la Chine, d’un embargo sur sa production, rapporte le Financial Times. Cette décision “alimente la pression sur les prix de l’alimentation alors que la pénurie de l’offre mondiale secoue les marchés internationaux”, relève le quotidien économique.
Le boisseau a atteint 12,47 dollars, en hausse de 5,9 % sur le marché des contrats à terme de Chicago, “son plus haut niveau depuis deux mois”. En Europe, le cours du blé a également battu un record absolu, clôturant lundi à 438,25 euros la tonne.
Depuis le début de l’année, “les prix du blé ont augmenté de plus de 60 %”, à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, deux pays qui représentent “près d’un tiers des exportations mondiales de blé”.
Volte-face indienne
Et l’Inde, qui avait pris le relais de la baisse de la production ukrainienne, “grâce notamment à une récolte exceptionnelle de sept millions de tonnes l’an dernier”, a opéré ce week-end “une volte-face” pour juguler l’inflation, à “son plus haut niveau depuis huit ans”. Le gouvernement a expliqué que l’embargo quasi-total des exportations de blé devait “gérer la sécurité alimentaire globale du pays et répondre aux besoins des pays voisins et des autres pays vulnérables”.
Ce changement soudain intervient “après deux mois de canicule en Inde, avec des températures allant jusqu’à 45 °C” qui ont asséché les cultures et laissent supposer que les rendements seront singulièrement touchés cette année.
Récoltes en berne
La semaine dernière, le ministère de l’agriculture aux États-Unis a annoncé une baisse historique de la production mondiale de blé en 2022-2023, en raison de l’invasion russe en Ukraine et des aléas climatiques mondiaux.
Selon le programme alimentaire des Nations unies, “la guerre en Ukraine a exposé la fragilité des chaînes d’approvisionnement mondiales à des chocs soudains, avec de graves conséquences pour la sécurité alimentaire”, souligne le quotidien britannique.
Courrier international
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