La dernière mouture du Règlement sur les autorisations d’enseigner (RAE) contraignait des enseignants qui ont déjà accumulé 90 crédits universitaires et une solide expérience du métier enseigné à retourner à l’université, tout en travaillant à temps plein. Faute de s’y conformer, ils auraient perdu leur permanence et une partie importante de leurs conditions de travail. Y voyant un bris de contrat, certains ont décidé de quitter la profession. Plusieurs autres pensaient également le faire à la fin des mesures transitoires prévues au RAE. En pleine pénurie, il y a fort à parier que plusieurs auraient été remplacés par des enseignants non qualifiés et que la précarité du corps enseignant n’aurait fait que croitre. Dans la lettre acheminée à la FSE, le ministre reconnait maintenant que la décision prise à l’époque en lien avec la licence d’enseignement à la FP « ne peut désormais plus s’appliquer pour assurer la rétention d’enseignants qualifiés et expérimentés ».
« Bonne nouvelle ! Aujourd’hui, on vient enlever l’épée de Damoclès qui flottait au‑dessus de la tête des enseignants d’expérience de la FP. Ils peuvent maintenant pousser un soupir de soulagement, puisque le ministre Roberge reconnait le parcours et l’expertise de ces enseignants dévoués qui font une différence au quotidien pour tant d’élèves au Québec », s’est réjouie Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.
Le ministre a confirmé son intention de présenter dans les plus brefs délais et après discussions avec la FSE-CSQ un nouveau règlement qui permettra de retenir les enseignants d’expérience et de faire en sorte que les personnes s’étant retirées en raison des exigences puissent revenir sans pénalité.
Un message, un commentaire ?