Gatineau, le 17 février 2008 – Nous, associations étudiantes membres de l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ), avons
choisi de mettre fin à la campagne de grève générale illimitée mise de
l’avant depuis avril 2007. Réunies en Congrès cette fin de semaine, nous
avons convenu à contrecœur que la conjoncture politique et la
mobilisation étudiante et populaire n’étaient pas au rendez-vous pour
faire reculer le gouvernement. Devant ce constat amer, nous tenons à
faire savoir au gouvernement qu’il est vain de crier victoire : l’ASSÉ
se dressera sur son chemin chaque fois que la classe politique et
économique accentuera la marchandisation de l’éducation.
Ainsi, l’ASSÉ met toujours de l’avant la plateforme de revendications «
Pour un réinvestissement, pas n’importe comment ! » pour la session
d’hiver 2008. Nous constatons toujours que l’accessibilité et la qualité
de l’éducation ne sont pas acquises : en ce sens, la hausse des frais de
scolarité imposée par le gouvernement libéral demeure une aberration
néfaste pour l’avenir de la société québécoise. Nous croyons toujours en
la nécessité d’une éducation publique gratuite, accessible et de
qualité. Nous croyons en l’impératif de s’organiser et de lutter pour
construire une société solidaire, démocratique, équitable et non
discriminatoire.
Nous dénonçons les tactiques déplorables du gouvernement, des
administrations des institutions d’enseignement et de leurs divers
appareils répressifs pour nuire à la mobilisation étudiante. Nous
dénonçons l’immobilisme, l’hypocrisie et la complaisance des fédérations
étudiantes qui agissent en tant que vecteur de décrépitude des
conditions de vie des étudiants et étudiantes. Par-dessus tout, nous
dénonçons le néolibéralisme et son expansion dans tous les champs de la société, et tout particulièrement l’éducation qui se voit
instrumentalisée par l’idéologie marchande.
Nous invitons d’ailleurs l’ensemble des acteurs sociaux à faire de même,
dans tous les champs de la société. Par notre projet de gratuité
scolaire, nous refusons de nous confiner dans l’éternelle réaction et
préférons construire les bases d’une société autonome et démocratique.
Il est plus que temps que les forces progressistes s’imposent et
revendiquent une transformation générale et profonde de cette société à la dérive.
Le Congrès de l’ASSÉ