Selon lui, le prétexte d’atteinte de l’équilibre budgétaire invoqué par le gouvernement, vient menacer directement les importantes avancées auxquelles ont contribué la Loi sur l’Équité salariale et l’accès au Régime québécois d’assurance parentale (RQAP). « Ce dernier fait des envieux, partout dans le monde et, malgré qu’il ait été démontré qu’il rapporte plus à l’État que ce qu’il coûte, le gouvernement Couillard le remet en question. Cherchez l’erreur... », d’ajouter Stéphane Lapointe.
Véritable catastrophe économique
Le président de la FPEP-CSQ affirme que les offres du gouvernement québécois aux employées et employés du secteur public sont odieuses et qu’elles menacent la prospérité même de notre société. Il renchérit que, comme les emplois dans le secteur public sont occupés à 75% par des femmes, en fragiliser les conditions risque directement de faire obstacle à l’accès au marché du travail pour celles-ci. Cela représenterait, selon lui, une véritable catastrophe économique. « Ce n’est pas en rendant les femmes plus vulnérables financièrement qu’on conduira le Québec sur la voie de la prospérité », souligne-t-il.
« En s’acharnant à précariser le travail des femmes dans la fonction publique, le gouvernement envoie un bien mauvais message au secteur privé. C’est déplorable que certains employeurs trouvent dérangeants les droits que les femmes ont acquis au fil des dernières décennies, tels l’accès au retrait préventif, le congé de maternité ou le congé parental. Pourtant, une politique familiale intégrée au marché du travail ne peut qu’assurer le futur de notre société ! », d’affirmer Stéphane Lapointe.
Les mauvais choix économiques
« Comment un employeur peut-il prétendre de façon honnête et responsable que des emplois moins bien rémunérés permettront la relance de l’économie ? En brimant l’accès ou en précarisant l’emploi des femmes, on diminue directement le revenu des ménages ; cela ne fait que ralentir l’économie. Prétendre à la prospérité en adoptant des mesures d’austérité, c’est clairement un mauvais choix économique, au détriment des femmes et de toute la société québécoise », de conclure le président de la FPEP-CSQ.