Stonewall
Le soulèvement de Stonewall est considéré comme l’événement le plus significatif ayant initié le mouvement LGBT moderne. C’est parfaitement logique que la WorldPride se tienne là où est né, en 1969, ce qui deviendra les célébrations de la Fierté à travers la planète. La ville de New York accueillera donc le monde entier l’été prochain, 50 ans après que s’y soient produites les émeutes considérées comme un des éléments initiateurs des mouvements d’affirmation des droits LGBT.
Diverses commémorations, célébrations, événements et spectacles se dérouleront sur une période de deux mois, à l’été 2019.?Ce devrait être l’un des plus grands événements LGBTQ jamais organisés, avec une incroyable variété de rassemblements et d’événements de tous genres. Ce sera aussi la première fois que le Worlpride se tiendra en sol américain. Toronto a déjà accueilli cet événement, en 2014, et Montréal est candidate pour celui de 2023.
À propos de Montréal, on peut s’attendre à ce que les organisateurs du festival Fierté Montréal, qui se tiendra entre le 8 et le 18 aout 2019, souligneront aussi, d’une manière ou d’une autre, les 50 ans de Stonewall, d’autant plus que ce sera aussi le 40e anniversaire de la première célébration de la fierté à se tenir à Montréal, à l’été 1979... pour souligner les dix ans de Stonewall.
Paris, quant à elle, doit accueillir, à la fin du printemps et pour une partie de l’été 2019 une grande exposition sur l’histoire des LGBT dans la capitale française. C’est l’expo qui pourrait marquer un tournant dans la visibilité des personnes LGBT à Paris. Selon nos informations, l’Hôtel de Ville de Paris accueillera la première grande exposition sur l’histoire des homosexualités et des personnes LGBT dans la ville lumière. La Mairie de Paris a confié la conception de cette exposition à grande échelle à Florence Tamagne, spécialiste de l’homo-sexualité, qui sera accompagnée dans cette tâche par le sociologue Colin Giraud, auteur, en 2014, de l’enquête Quartiers gays sur l’évolution des quartiers gais à Paris et à Montréal.
Décriminalisation de l’homosexualité au Canada
L’attirance sexuelle, les comportements sexuels et/ou les relations entre personnes de même sexe ont fait l’objet de discrimination (d’attitudes, d’actions, de règlements et de lois ) dans plusieurs sociétés partout dans le monde. La décriminalisation partielle de l’homosexualité à la fin des années 1960 au Canada a ouvert la voie à des progrès constants en matière de droits pour la communauté LGBTQ2. Avant 1969, les activités sexuelles entre adultes consentants de même sexe étaient considérées au pays comme un crime et pouvaient mener à l’emprisonnement. Cette année-là, le gouvernement de Pierre-Elliott Trudeau a adopté un projet de loi omnibus décriminalisant les actes sexuels privés entre deux personnes de 21 ans ou plus. C’était une étape décisive dans le traitement égal des gais, des lesbiennes et des bisexuels canadiens en vertu de la loi.
La liberté religieuse aux États-Unis pourrait faire du mal aux LGBT+
En juin dernier, la Cour suprême américaine tranchait l’affaire du pâtissier hostile au mariage gai qui, en 2012, avait refusé de faire un gâteau pour un couple d’hommes, Charlie Craig et David Mullins. Fervent chrétien évangélique, Jack Phillips, installé à Denver au Colorado, avait argué que la liberté d’expression et la liberté religieuse lui en donnaient le droit. Si la Cour suprême n’a retenu que la liberté religieuse, cette décision pourrait toutefois détériorer la santé des minorités sexuelles dans tout le pays. C’est en tout cas ce que laisse entendre une étude menée par des chercheurs de l’université de Pittsburgh : dans les États où la liberté religieuse est particulièrement respectée d’un point de vue législatif, les personnes s’identifiant comme gais, lesbiennes, bisexuelles ou incertaines de leur orientation déclarent être en moins bonne santé que les hétérosexuels. Et la situation ne devrait pas s’améliorer en 2019, croient les chercheurs.
Et aussi...
Le Musée des beaux-arts de Montréal présentera, dès le mois de mars, la toute première exposition consacrée au créateur français Thierry Mugler. Cette rétrospective dévoilera les multiples univers de cette figure artistique – couturier visionnaire, metteur en scène, photographe et parfumeur – en revisitant notamment ses créations prêt-à-porter et haute couture. Présentée à Montréal, en première mondiale, l’exposition réunira dans une scénographie spectaculaire quelque 140 tenues jamais exposées, réalisées entre 1973 et 2001, en plus de nombreux accessoires, costumes de scène, clips et vidéos, documents d’archives et croquis inédits.
Notons en terminant que Fugues soulignera ses 35 ans dans l’édition d’avril du magazine qui paraitra fin mars 2019.
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