Dans le cadre de la réalisation du programme d’équité salariale en 2010, la catégorie d’emploi « étudiants restaurant » avait été désignée catégorie d’emploi à prédominance féminine. Cependant, celle-ci avait été exclue du programme au moment des ajustements en présumant du statut d’étudiant. Après une plainte, déposée par plusieurs des étudiant(e)s concerné(e)s en 2017, la Commission de l’équité salariale avait statué que ce n’était pas une catégorie étudiante et ordonné l’intégration de cette dernière dans le programme initial.
Mais au lieu de se conformer à cette exigence, de calculer et de verser les montants auxquels avaient droit les personnes salariées, la Ville avait décidé d’interpréter à sa façon la notion de « prédominance féminine » et de la qualifier plutôt de « neutre », et ce, dix ans plus tard ! La catégorie d’emploi « étudiants restaurant » se retrouvait donc une fois de plus mise à l’écart du programme, mais pour un motif différent, ce qui lui permettait d’éviter le paiement des ajustements salariaux.
Le Service de l’évaluation des emplois du SCFP s’est opposé à cette interprétation, a déposé un différend et réclamé haut et fort la souveraineté des décisions prises par le Comité d’évaluation de l’époque. La CNESST a alors maintenu sa décision.
Sans surprise, la Ville a porté cette décision en appel. Le Service juridique du SCFP a pris le relais et plaidé que la Loi sur l’équité salariale prévoyait déjà un processus strict avec des étapes précises et essentielles à l’atteinte d’une réelle équité salariale et que les personnes ne pouvaient revenir sur des décisions prises au sein d’un comité dûment constitué. C’est cette interprétation que le TAT a retenue.
« Nous sommes ravies pour les personnes salariées qui profiteront de cet important gain et très fières du travail d’équipe que nous avons réalisé dans ce dossier. Quelle belle victoire ! », de déclarer Josée Aubé, conseillère syndicale au SCFP.
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