Montréal, le 15 octobre 2017
« Le respect des engagements pris par la ville de Montréal en matière de protection du climat nécessite de repenser immédiatement le développement des nouveaux quartiers, avec un véritable programme de Quartiers durables pour en encadrer la conception. En y intégrant la géothermie communautaire jumelée à une offre accrue de transports collectifs électrifiés et performants, on pourra enfin parler de quartiers carboneutres. Ce sera la première étape pour étendre l’ensemble des mesures progressivement à tous les quartiers dans une perspective de transition écologique et équitable », affirme Jean-François Boisvert, en présentant la liste des demandes soumises à l’ensemble des candidats à l’élection municipale par la Coalition climat Montréal.
Pour la Coalition climat Montréal, l’adoption d’un plan d’action cohérent et ambitieux s’avère essentielle. Celui-ci doit être basé sur un budget carbone rigoureux, ambitieux et systématique, avec un inventaire annuel des émissions de GES. La planification et la mise en œuvre de la transition écologique et solidaire doit se faire en incluant activement la participation publique ce qui implique notamment de respecter les conclusions du rapport du Bureau d’audiences publiques l’environnement (BAPE) sur le projet de Réseau électrique métropolitain (REM) tout comme le rapport de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) sur le développement de Pierrefonds ouest. Dans les deux cas, les projets proposés doivent être revus de concert avec la population et l’ensemble des élus.
Il faut aussi implanter le bon mode de transport collectif au bon endroit, en développement prioritairement des axes de transport structurant (extension de métro, systèmes légers sur rail urbain de type nouveau tramway) dans les secteurs densément peuplés, incluant donc l’est de Montréal et le sud-ouest. L’organisme recommande ainsi de favoriser les aménagements qui permettent au maximum de citoyens d’avoir accès à pied à une station de métro ou de tramway, tout en offrant un maximum de destinations possibles afin de construire un véritable substitut à l’automobile. La Coalition demande également à ce que soit doublé en sept ans le réseau de pistes cyclables, ce qui représente 100 km additionnels par année, en privilégiant les pistes cyclables en site propre plutôt que les bandes cyclables. Ensuite, les objectifs de préservation des espaces naturels ne pourront être atteints qu’en protégeant tous les sites ayant une valeur écologique élevée qui restent, incluant notamment l’Anse-à-l’Orme à Pierrefonds-Ouest, un site menacé par l’étalement urbain.
Finalement, tout projet important proposé sur le territoire montréalais, en commençant par le REM, devra passer un véritable « test climat », avec l’évaluation de ses émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble de son cycle de vie, tout en le comparant avec des projets alternatifs. « Le projet de REM de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a été imposé en bafouant les processus démocratiques, tout en omettant d’évaluer des projets alternatifs beaucoup moins coûteux et susceptibles de bien mieux desservir les populations », conclut Shaen Johnston, également membre du conseil d’administration de la Coalition climat Montréal.
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