« La recherche légitime de la qualité des institutions postsecondaires ne doit pas se limiter à la mesure des taux de réussite et de diplomation, mais aussi s’intéresser à l’apport éducatif et social des établissements sur les étudiants et sur la collectivité », de déclarer Bernard Bérubé, président de la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ).
Une qualité démontrée du réseau collégial
Somme toute, la qualité de la formation offerte dans les cégeps est certaine. En plus d’être encadrée par un processus, parfois lourd, de reddition de compte depuis le milieu des années 90 avec la création de la Commission d’évaluation de l’enseignement collégial (CEEC), cette qualité est confirmée par la reconnaissance des diplômés du collégial, tant sur le marché du travail que dans les universités.
« Il ne faudrait de toute façon pas limiter la réflexion sur la qualité de l’enseignement supérieur aux enjeux liés à l’évaluation, car cette dernière ne règle pas tout et tout ne se mesure pas. De plus, lorsqu’il y a évaluation, pour ne pas être contreproductive, cette dernière doit être formative plutôt qu’administrative, elle doit proposer des moyens de s’améliorer et non pas mener à des sanctions », d’ajouter Mario Beauchemin, président de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ).
« La qualité de la formation dépend largement des ressources offertes aux cégeps et aux universités pour l’encadrement et les services à la population étudiante. Mieux définir collectivement ce que l’on entend par qualité et se donner les moyens de l’obtenir, voilà à quoi devrait nous mener la réflexion à laquelle le gouvernement nous convie aujourd’hui », de conclure Marie Racine, présidente de la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ).