Alors que la direction prévoit une rentrée « normale », aucun des éléments du contexte qui prévalait au moment de l’annulation du trimestre d’été n’a été résorbé (les membres de l’Assemblée générale des étudiants sont toujours en grève générale illimitée). A ce contexte plus qu’anormal s’ajoutent des mesures de surveillance accrue par l’installation, cet été, de nouvelles caméras dans les couloirs des bureaux des professeurs de certains départements. La direction de l’UQO a confirmé que ces caméras ont été installées, afin de lui permettre de faire rapport à la ministre des comportements susceptibles d’être jugés contraires à la loi 12 (projet de loi 78). Le SPUQO conteste cette mesure qui est contraire la la Charte des droits et libertés (atteinte à la vie privée, droit à des conditions de travail justes et raisonnables, protection contre les fouilles abusives). Il va sans dire qu’il s’agit de plus d’une rupture importante dans le climat de respect, de confiance et d’ouverture qui devrait caractériser les relations de travail et la relation pédagogique propres à toute institution universitaire.
C’est donc dans un climat de haute surveillance et avec la certitude d’être épiés que les professeurs se voient obligés d’entamer la nouvelle année académique. À la lumière de la dérive autoritaire que la communauté universitaire de l’UQO a connue en avril dernier, le SPUQO tient à souligner que ces nouvelles mesures exacerbent l’appréhension d’une rentrée difficile et risquent de porter atteinte à la dignité et à l’intégrité psychologique de ses membres.