Le président de la FQPPU, Prof. Jean Portugais, a en effet affirmé « qu’il s’agit d’une victoire de syndicalisation majeure, à la fois par sa signification intrinsèque et par ses impacts symboliques sur ce milieu de travail, indépendamment du fait que cette décision du Tribunal s’applique uniquement aux professeur.e.s de droit de McGill, car il s’agit d’une première véritablement historique à McGill où diverses tentatives de syndicalisation de collègues de McGill avaient échoué depuis les années 1970 ».
La FQPPU estime que cette décision du TAT est aussi très importante pour le mouvement syndical des professeur.e.s d’université au Québec. Rappelons en effet que l’Université McGill est actuellement le seul membre de la FQPPU où aucun.e professeur.e ne bénéficie actuellement d’un contrat de travail négocié. (NB : la FQPPU comprend 17 autres syndicats et donc la quasi-totalité du corps professoral universitaire au Québec, soit 8200 membres).
L’examen de la décision du juge Séguin permet de constater que ce dernier met en relief la démonstration convaincante de la plaidoirie de l’AMPD, mais aussi que le juge souligne les nombreuses faiblesses argumentatives faites en audience par la partie patronale. Le juge Séguin rejette l’ensemble des prétentions de la direction de l’Université McGill, soit parce que certains des arguments avancés ne convainquent pas, soit parce que d’autres arguments sont manifestement inappropriés ou erronés.
Le président de la FQPPU a enfin déclaré que : « la FQPPU a accompagné et soutenu l’AMPD depuis le début de leurs démarches de syndicalisation il y a un an, dans un esprit de concertation et de respect envers ses membres de l’Association des Professeur(e)s et Bibliothécaires de McGill » (NB : Il s’agit de l’APBM-MAUT qui représente depuis 1991 auprès de la FQPPU tous les professeur.e.s de McGill en tant qu’association de salariés non syndiqués).
La FQPPU se réjouit de cette victoire majeure pour les professeur.e.s de droit de l’Université McGill et elle entend continuer de soutenir de diverses manières les démarches de ces collègues qui devront maintenant négocier une première convention collective de travail.
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