La présidente de la CSQ, Sonia Ethier, réitère la volonté de son organisation de collaborer avec le gouvernement dans la lutte contre le coronavirus, mais elle demande au gouvernement minimalement de recevoir des informations claires concernant ses orientations et décisions.
« On laisse couler des informations concernant un éventuel arrêté ministériel qui n’est pas encore public et cela suscite beaucoup d’inquiétudes chez nos membres qui sont directement concernés. Nous sommes incapables de les rassurer, ce qui a pour effet de nourrir la machine à rumeurs. Ce n’est certainement pas la bonne façon de procéder pour garder les travailleuses et les travailleurs du secteur public mobilisés et motivés pour la bataille à mener ensemble. Nous attendons toujours les détails concernant la priorité de celles et ceux qui seront mobilisés : qui, quand et où ? », demande Sonia Ethier.
Cette dernière ajoute qu’avant d’affecter des travailleuses et des travailleurs dans un autre secteur, le gouvernement doit s’assurer que toutes les mesures de santé et sécurité ont été prises pour les protéger. Ce qui est encore loin d’être clair.
Scénario de réouverture troublant
La présidente de la CSQ juge également troublante l’annonce faite aujourd’hui par le premier ministre Legault de la réouverture possible des écoles d’ici le 4 mai prochain. « Cette annonce, qui sent l’improvisation, a créé beaucoup d’émoi chez nos membres. Elle soulève énormément de questions et de peurs et nous invitons le premier ministre à prendre le temps de nous consulter avant de prendre une décision à ce sujet ou d’émettre publiquement une quelconque hypothèse », plaide Sonia Ethier.
Cette dernière ajoute qu’avant de penser à rouvrir les établissements scolaires et d’enseignement supérieur, « il va falloir être bien certains qu’il n’y aura pas de risques pour la santé et la sécurité de personne, les élèves, les étudiants et le personnel. Il faut savoir que le personnel en éducation et en enseignement supérieur est déjà mobilisé et passablement occupé pour assurer le maintien des services de garde et la préparation de l’enseignement en ligne », conclut la présidente de la CSQ.
Un message, un commentaire ?