« Pour nous, les dernières offres de Sogesco à la table de négociation nous indiquent que sa haute direction poursuit sa stratégie visant à appauvrir durablement ses salarié-es pour s’en mettre plein les poches. Alors que les deux divisions ont récemment perdu sept routes à cause des bris de service liés au manque de chauffeuses et chauffeurs, l’employeur persiste à offrir des conditions salariales qui ignorent complètement cette question. Rappelons que Sogesco est la championne québécoise des bris de service et il est clair que ses problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre à cause des bas salaires offerts vont perdurer avec de telles offres », souligne Carole Laplante, présidente du secteur transport scolaire de la FEESP-CSN.
« Dans le transport scolaire, Sogesco n’est pas reconnue pour respecter ses salarié-es, ni les élèves et encore moins les parents. En septembre dernier, L’IRIS a dévoilé une étude qui souligne clairement leur rendement moyen de 15,5 % de 2014 à 2023, soit près du double de ce que Deloitte estime raisonnable : le cabinet de conseils, loin des luttes syndicales, juge qu’un rendement moyen de 8 % avant impôt est de mise dans ce secteur où le financement public est garanti. Nous finançons donc collectivement ce rendement de près du double, à 100 % par nos taxes, sans aucun risque de leur part, avec les bris de service en prime puisque Sogesco est aussi la championne des conflits de travail dans ses négociations », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.
« Depuis l’automne 2022, Sogesco reçoit environ 25 % de plus sur chaque contrat signé avec le CSSDM, ce qui gonfle considérablement ses revenus. Le gouvernement l’a dit plus d’une fois, une part de cet argent doit aller aux chauffeuses et chauffeurs afin de garantir le service aux élèves et aux parents. Pour sa part, dès 2022, la haute direction de Sogesco a touché des augmentations de 114 907 $, de 114 770 $ et de 66 187 $, ce qui a porté les salaires annuels des deux plus hauts dirigeants à plus d’un demi-million de dollars. Résumons qu’avec de l’argent public, Sogesco a grassement enrichi ses dirigeants, tout en offrant des miettes à celles et ceux qui les enrichissent », conclut Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN.
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