Reculs et sous-traitance
« La convention collective du syndicat interdit le recours à la sous-traitance. Malgré cela, l’employeur nous a menacés séance après séance. Il prétendait que le recours à la sous-traitance lui permettrait d’économiser entre 400 000 $ et 600 000 $ tout en alléguant du même souffle qu’il n’avait pas de problèmes financiers. Non seulement rien ne justifie sa demande, mais il a refusé tout au long de la négociation de nous prouver qu’en ayant recours au privé, il économiserait une telle somme », a dénoncé Nathalie Arguin, secrétaire générale de la FEESP-CSN. C’est inévitablement en rognant sur la qualité des services et sur la sécurité des élèves que l’employeur compte faire des économies ! »
Parmi les reculs qui étaient exigés par l’employeur, notons :
– Le retrait d’heures garanties pour certains employé-es réguliers ;
– Le transfert vers un horaire de 22 h à 6 h pour la majorité des emplois ;
– L’abolition de quatre postes ;
– Un gel salarial de trois ans, suivi d’augmentations de 1 % pendant deux ans. Donc, un total de 2 % sur cinq ans ;
– L’abolition de jours de vacances ;
– L’accessibilité réduite aux assurances ;
– L’abolition de la paye lors du repas de 30 minutes ;
– La fin de l’uniforme fourni ;
– L’abolition des primes de soir et pour le grand ménage.
Des hommes et des femmes à la rue
Ces femmes et ces hommes, dont certains travaillent à l’entretien et à la maintenance du collège depuis plus d’une décennie, ont reçu la semaine dernière, par huissier, leur lettre de licenciement. « Il s’agit ici d’hommes et de femmes dont plusieurs ont des enfants, qui se retrouvent du jour au lendemain à la rue », a pour sa part déploré Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN). « L’employeur a même eu le culot de faire cesser la couverture d’assurance des travailleurs le jour même où il les a mis à pied, alors qu’ils sont pour l’instant en vacances pour la plupart. Le Collège aura démontré une attitude d’un total mépris à l’endroit des travailleuses et des travailleurs tout au long de cette négociation qu’il termine comme il l’a débutée, de façon odieuse. »
Recours envisagés
Le Syndicat des employé-es de soutien du Collège Stanislas - CSN ne compte pas abandonner la bataille et entend contester les licenciements. La voie juridique sera aussi analysée. « Tant et aussi longtemps que ce sera nécessaire, la CSN sera présente pour appuyer les employé-es de soutien du Collège Stanislas. Notre appui sera à la hauteur de leur bataille », a pour sa part conclu Jean Lortie, secrétaire général de la CSN.
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