Pour voir l’image dans son contexte : https://iris-recherche.qc.ca/publications/caq-5-superinfirmieres (Groupe CNW/Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS))
En effet, les IPS québécoises reçoivent la formation la plus approfondie au Canada. Selon le cadre réglementaire en vigueur, les médecins exercent tout de même une surveillance médicale formelle de leurs activités, alors qu’ailleurs au Canada, seule une surveillance informelle est requise, voire, dans certaines provinces, aucune surveillance. Selon les projections de l’IRIS, c’est plus d’un demi-milliard de dollars (513,3 M$) que les médecins auront accumulé sur dix ans (entre 2017 et 2027) pour la surveillance des IPS et les frais d’exploitation associés.
L’IRIS estime que la volonté de la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, de permettre aux IPS de poser des diagnostics sans que les patient·e·s doivent consulter leur médecin dans les trente jours suivants sera bénéfique pour le public. « Libérées du carcan des médecins, ces infirmières pourraient contribuer à désengorger les urgences et à améliorer l’accès aux services de façon générale, affirme Anne Plourde. Mais pour y parvenir, il faudra aller au-delà de ce qui est proposé par la ministre. »
L’IRIS recommande ainsi d’abolir l’exigence de surveillance médicale de la pratique des IPS. En plus de libérer du temps pour les médecins, une telle mesure permettrait d’économiser des sommes qui pourraient être utilisées plus judicieusement pour former davantage de « superinfirmières ». En 2017, le Québec se distinguait encore comme la province avec le plus faible taux d’IPS par habitant·e·s au Canada soit 5 IPS pour 100 000 en 2017, contre 22 IPS pour 100 000 habitant·e·s en Ontario. « Nous recommandons également de mettre fin à l’allocation mensuelle pour les frais d’opération liés à la présence des IPS dans les cabinets privés. Rien ne justifie une telle allocation, surtout dans le cas des GM, où les frais d’opération sont déjà doublement financés par une rémunération à l’acte fortement bonifiée et par des subventions du MSSS », de conclure la chercheure.
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