« Le projet mégalomane du ministre a de l’eau dans le gaz et je n’en suis pas surpris. Il nous présentait les supercliniques comme une panacée, voilà que son projet pourrait maintenant tomber à l’eau. Mais, comme à son habitude, M. Barrette a échafaudé ce plan en ne comptant que sur lui-même. Il n’a donc que lui-même à blâmer pour cet autre échec », affirme Amir Khadir.
Devant ce désaveu servi par les médecins des cliniques privées, Québec solidaire demande au ministre de changer son fusil d’épaule et d’utiliser l’argent prévu pour les supercliniques pour financer les CLSC en leur donnant enfin les moyens de remplir leur mission. Il existe déjà 284 points de service en CLSC dans la province.
« Plutôt que de se lancer dans la création de nouvelles structures, le ministre Barrette devrait se contenter d’appuyer les structures existantes qui fonctionnent bien lorsqu’elles sont financées adéquatement, en l’occurrence les CLSC. Le ministre Barrette doit renoncer à déshabiller les CLSC, dont les ressources en infirmières, travailleuses sociales et autres professionnels sont détournées vers les cliniques privées », déplore Amir Khadir.
Québec solidaire demande au gouvernement libéral de cesser la privatisation du système de santé qu’il encourage actuellement en finançant de manière déraisonnable les cliniques privées à but lucratif et en torpillant les CLSC.
« Une clinique médicale devrait avoir comme seule préoccupation le bien-être des patients plutôt que le rendement financier. Si on laisse la gestion des cliniques aux médecins affairistes, au fonds d’investissement ou aux grandes entreprises comme Medisys, la santé des patients est reléguée au second plan. Après tout, quand le profit est la motivation première, les cliniques privées ont tout intérêt à multiplier les visites et les paiements à l’acte pour maximiser le volume des actes sans égard aux coûts pour le système et la qualité des soins reçus par les patients », conclut Amir Khadir
Québec solidaire demande à Philippe Couillard de ramener son ministre de la Santé à l’ordre pour qu’il cesse sa politique de privatisation du contrôle et de la gestion des soins de santé. Alors que la population désapprouve de plus en plus les décisions du ministre Barrette, le premier ministre doit expliquer pourquoi il est l’un des rares à juger qu’il est encore l’homme de la situation.