Édition du 17 décembre 2024

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Monde du travail et syndicalisme

Royaume-Uni. Les infirmières du NHS s’engagent dans une mobilisation historique. Dans la foulée se profilent les grèves des enseignant·e·s et de la fonction publique

Pour la première fois de leur histoire, les infirmières ont voté en faveur de grèves dans tout le Royaume-Uni [Ecosse, Pays de Galles, Irlande du Nord et Angleterre] afin d’obtenir un meilleur accord salarial [la revendication immédiate est la suivante : 5% d’augmentation au-dessus de l’inflation, autrement dit une augmentation avoisinant les 17% ; la proposition gouvernementale initiale était une augmentation de 4%] [1].

Tiré de A l’Encontre
11 novembre 2022

Dossier par rédaction A l’Encontre fait entre autres sur la base d’articles du Guardian

Le Royal College of Nursing (RCN) a annoncé mercredi 9 novembre que les infirmières de nombreux hôpitaux et autres lieux de soins du NHS (National Health Service, son organisme de tutelle est le ministère de la Santé) entameraient une grève avant Noël et pourraient la poursuivre jusqu’en mai prochain. [La grève sera lancée dans les centres de santé où le scrutin a répondu aux contraintes légales imposées par les gouvernements conservateurs pour permettre une grève.]

Les grèves imminentes sont susceptibles d’être les premières d’une série d’actions potentiellement prolongées au cours de l’hiver et au printemps par d’autres groupes de travailleurs de la santé, notamment les médecins en formation et le personnel ambulancier.

Ce mouvement intervient dans un contexte d’action croissante des salarié·e·s du secteur public. Le personnel ferroviaire a mené des grèves régulières au cours des cinq derniers mois dans le cadre de leur conflit salarial, tout comme le personnel de Royal Mail, tandis que 70 000 membres de l’University and Colleges Union ont décidé mardi de mener des actions syndicales, toutes liées aux salaires [2]. Le syndicat des services publics et commerciaux (Public and Commercial Services union-PCS) a annoncé jeudi que les fonctionnaires se joindront à la vague croissante d’actions [3].

C’est la première fois, en 106 ans d’histoire, que le RCN (Royal College of Nursing) organise un vote statutaire de ses membres dans tout le Royaume-Uni à propos d’une grève.

« La colère s’est transformée en action. Nos membres disent que ça suffit », a déclaré Pat Cullen, secrétaire générale et directrice du syndicat [élue à ce poste en juillet 2021]. « Nos membres ne toléreront plus un casse-tête financier à la maison et un traitement brutal au travail. » [Le RCN doit annoncer les résultats du scrutin et les centres de soins concernés dans les jours à venir.] Le vote reflète la colère généralisée des infirmières face au refus du gouvernement d’augmenter l’offre faite en juillet d’une augmentation salariale annuelle d’au moins 1400 £ [4] à environ un million de personnes travaillant dans les services de santé en Angleterre [ce qui équivaut, selon le RCN, à une adaptation se situant entre 4 et 5% selon la position dans l’échelle des salaires], à l’exception des médecins et des dentistes.

Pat Cullen a demandé au chancelier de l’Echiquier, Jeremy Hunt, d’élaborer son budget, qui sera présenté le 17 novembre, pour trouver des fonds supplémentaires afin d’accorder aux infirmières une augmentation beaucoup plus importante et ainsi éviter la perspective d’un conflit de longue durée. « Les ministres doivent se regarder dans le miroir et se demander combien de temps ils vont faire subir cette situation au personnel infirmier. Pendant que nous planifions notre action de grève, le budget de la semaine prochaine est l’occasion pour le gouvernement britannique d’indiquer une nouvelle orientation avec des investissements substantiels », a-t-elle déclaré.

Mais Steve Barclay, le secrétaire à la Santé, a déclaré que les ministres « regrettent profondément que certains membres du syndicat aient voté pour une action de grève ». Des sources du ministère de la Santé et des Soins sociaux ont affirmé que le RCN cherchait à obtenir une augmentation de salaire de 17,6% qui, si elle était appliquée à l’ensemble du personnel du NHS, à l’exception des médecins et des dentistes, coûterait 9 milliards de livres.

Les syndicats de la santé ont condamné l’offre de 1400 £ [voir note 4], la qualifiant d’« insulte » et de « dérisoire » et la considérant comme une réduction réelle des salaires du personnel, étant donné que l’inflation est de 10,1%. Ils ont fait pression pour que les augmentations correspondent au moins à l’inflation, tandis que le RCN a demandé une augmentation de 5% au-dessus de l’inflation.

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Les services devront être réduits dans de nombreux hôpitaux britanniques où les infirmières ont voté la grève. Cependant, d’autres hôpitaux ne seront pas affectés, car soit au moins 50% des membres n’ont pas participé au vote sur le lieu de travail, soit au moins 50% des votant·e·s n’ont pas soutenu la grève, deux obstacles juridiques que les syndicats doivent surmonter avant de pouvoir faire grève.

Les infirmières ont voté en faveur de la grève dans de nombreux grands hôpitaux, tels que l’hôpital St Thomas à Londres – en face des Chambres du Parlement – ainsi que l’Edinburgh Royal Infirmary, l’University Hospital Wales à Cardiff et l’hôpital Royal Victoria à Belfast. En revanche, les infirmières des hôpitaux gérés par le Manchester University Acute Foundation Trust [structure mise en place en 2017 et réunissant 10 hôpitaux du Grand Manchester] de la ville n’ont pas voté pour la grève, mais celles de trois autres hôpitaux du Trust l’ont fait. […]

Le RCN n’a pas dit quand la première grève aura lieu. Mais il est probable qu’elle aura lieu au début ou à la mi-décembre et qu’elle se déroulera sur deux jours, peut-être un mardi et un jeudi, afin de montrer aux ministres la profondeur du mécontentement face à la situation. (Article publié par The Guardian, le 9 novembre 2022 ; traduction rédaction A l’Encontre)

Notes

[1] Des chercheurs de London Economics ont été chargés par le Royal College of Nursing (RCN) d’examiner les salaires des infirmières en Angleterre, au Pays de Galles, en Ecosse et en Irlande du Nord depuis 2010. « Ils ont constaté que le salaire d’une infirmière qualifiée avait baissé de 20% en termes réels, sur la base d’une semaine de cinq jours. Selon l’étude, les infirmières qualifiées d’Angleterre, du Pays de Galles et d’Irlande du Nord auraient besoin d’une augmentation nominale de 45% d’ici 2024-25 pour retrouver les niveaux de salaire de 2010-2011 en termes réels. » Selon cette étude, « une telle augmentation salariale permettrait au NHS d’économiser de l’argent à long terme, car elle serait moins coûteuse que le recrutement de personnel à l’étranger. Le Dr Gavan Conlon, qui a supervisé la recherche, a déclaré que faire venir du personnel de l’étranger coûte environ 16 900 livres [19 308 euros] de plus par an que de garder une infirmière, tandis que le recours à des travailleurs intérimaires coûte environ 21 300 livres [24 336 euros] de plus par an. Il a ajouté qu’environ 32 000 infirmières quittent le NHS chaque année, souvent parce que leur salaire ne suit pas l’augmentation du coût de la vie. » – Sky News, 28 octobre 2022 (Trad réd. A l’Encontre)

[2] « Au moins 70 000 membres du personnel universitaire sont sur le point de se mettre en grève. Le syndicat University and College Union (UCU) a annoncé que la grève nationale prévue aura lieu les 24, 25 et 30 novembre. Le personnel de 150 universités britanniques mènera une action syndicale sur les salaires, les conditions de travail et les pensions. Le syndicat a déclaré qu’environ 2,5 millions d’étudiants seraient affectés mais que “les perturbations peuvent être évitées si les employeurs agissent rapidement et font des propositions meilleures [elles étaient initialement de 5 à 9%, selon l’ancienneté des enseignants et la région concernée]. S’ils ne le font pas, les actions de grève s’intensifieront au cours de la nouvelle année, parallèlement à un boycott des notes et de l’évaluation”. » – The Guardian, 8 novembre 2022 (Trad. réd. A l’Encontre)

[3] « Les fonctionnaires sont le dernier secteur de salarié·e·s mécontents à voter la grève plutôt que d’accepter des réductions importantes de leur niveau de vie, dans ce qui semble être la plus grande vague de grèves au Royaume-Uni depuis des décennies. La toile de fond de ce dernier vote est une combinaison inquiétante de compressions salariales à long terme, de difficultés liées au travail dans des services publics débordés et de la longue empreinte de la pandémie. Bon nombre des salarié·e·s qui soutiennent la grève sont ceux qui ont assuré le fonctionnement des services publics pendant les confinements de 2020 et 2021, ce qui alimente peut-être leur ressentiment à l’égard de la perspective de diminutions salariales en termes réels. Avec une inflation à deux chiffres, la croissance des salaires dans le secteur privé a fortement augmenté ces derniers mois, dépassant les 6%, soulignant le contraste avec les budgets serrés des employeurs du secteur public. Le syndicat des services publics et commerciaux (PCS) a obtenu le soutien à l’action de la part de 100 000 sur les 150 000 salarié·e·s du public où il a pu organiser un scrutin. Toutefois, le PCS s’est félicité de ce résultat, compte tenu des contraintes juridiques strictes qui pèsent sur les grèves du secteur public. Elles exigent une participation au scrutin de 50% des salarié·e·s, sur chaque lieu de travail.

Les salarié·e·s du secteur public ont fait les frais de la réduction des dépenses au cours des 12 dernières années. George Osborne [chancelier de l’Echiquier de mai 2010 à juillet 2016, sous le gouvernement de David Cameron] – aujourd’hui de retour à Downing Street en tant que conseiller – a imposé un gel des salaires de 2011 à 2013, suivi d’un plafonnement des salaires à 1% pendant les quatre années suivantes. Ce plafond de 1% a été levé en 2018. Il a été réimposé en 2020, alors que le coût de la lutte contre la pandémie de Covid mettait les finances publiques à rude épreuve. Mais une inflation à deux chiffres signifie qu’une « adaptation » de 2% [comme proposé] représente une réduction significative en termes réels pour un secteur de salarié·e·s dont le niveau de vie a été constamment réduit depuis plus d’une décennie. » – The Guardian, 10 novembre 2022 (Trad. réd. A l’Encontre)

[4] Selon le Départment of Health and Social Care du gouvernement, le salaire annuel d’une salariée de la santé se situant dans la classe 6 de l’échelle des salaires, deuxième classe pour les infirmières diplômées, est le suivant : le salaire de base annuel des infirmières et sages-femmes travaillant à temps plein se situait à 32 306 £ (36 928 euros) l’année dernière ; avec l’adaptation annuelle de 1400 £ proposée par le gouvernement – soit 4,3% – il atteindrait 33 706 £. Ce salaire annuel est brut. Mensuellement, il s’élève à 2808,83 livres en novembre 2022. Pour obtenir le salaire net, il faut tenir compte des déductions mensuelles suivantes : 211,3 livres pour la National Insurance (éléments de sécurité sociale), 275,27 pour la retraite et 297,20 pour les impôts. Donc, le salaire net mensuel s’élève à 2025 livres (2309 euros). (Réd. A l’Encontre)

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« Nous avons besoin d’une action coordonnée pour sauver le NHS »

Par Rachel Iboraii

Dans son évaluation annuelle du système de santé et des services sociaux en Angleterre (21 octobre 2022), la Care Quality Commission a décrit le NHS (National Health Service) comme étant « bloqué » et « incapable de fonctionner ». Un nombre record de plus de 7 millions de personnes attendent un traitement qui devrait être assuré par le NHS. Ce chiffre augmente chaque mois. Quelque 2,75 millions de personnes attendent pour être prises en charge depuis plus de 18 semaines et près de 400 000 personnes depuis plus d’un an. Les normes en matière de soins du cancer ne sont toujours pas atteintes. Le nombre de personnes fréquentant les services d’urgence est resté stable, mais les temps d’attente ont explosé et le nombre de patients attendant plus de 12 heures est désormais 88 fois plus élevé qu’il y a trois ans.

L’augmentation des listes d’attente est antérieure à la pandémie de Covid. Elle est le résultat direct du financement insuffisant du NHS par les gouvernements conservateurs. Au mieux, les attentes prolongées sont synonymes de désagréments, d’anxiété et d’inconfort pour les patients, mais pour certains, elles signifient une détérioration de la santé, une attente douloureuse et une mort prématurée. Les personnes qui vivent dans les régions les plus défavorisées attendent plus longtemps. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que le mécontentement à l’égard du NHS soit au plus haut depuis 25 ans. La satisfaction du public a chuté par rapport à tous les services du NHS – y compris les patients hospitalisés et les patients soignés en ambulatoire, les services d’urgence, ainsi que la médecine générale et la dentisterie. En outre, le coût pour répondre aux exigences d’entretien – entretiens qui sont en attente – a atteint 9,2 milliards de livres sterling. Or, une grande partie des travaux d’entretien nécessaires sont décrits comme urgents pour éviter de nuire aux patients ou au personnel.

Le gouvernement prétend que la crise du NHS est due à la pandémie de Covid, mais c’est un mensonge. La pandémie a accéléré la trajectoire sur laquelle le NHS était déjà engagé. La crise du NHS a été causée par des années de sous-financement chronique des soins de santé et des services sociaux. Avec l’augmentation de l’inflation et la politique budgétaire, le NHS fera face à des coupures massives à long terme. Les Integrated Care Boards (ICB) – qui établissent un lien entre le NHS et les « partenaires » ayant statut de fondation et de trust – nouvellement formés chercheront à réaliser 5,5 milliards de livres d’économies ciblées. En septembre 2022, le gouvernement a annoncé un financement d’urgence de 500 millions de livres sterling pour préparer l’hiver, mais aucune structure du NHS n’a encore reçu cet argent.

Au sous-financement chronique s’ajoute une crise massive du personnel. Il n’y a tout simplement pas assez d’infirmières, de sages-femmes, d’ergothérapeutes, d’aides médicaux, etc. pour fournir les traitements et les soins dont les gens ont besoin. Les dernières statistiques montrent qu’il y a 132 139 postes vacants dans le NHS, dont 46 828 infirmières. En outre, l’enquête sur le personnel du NHS a révélé que 19% des employés prévoyaient activement de quitter leur emploi et que 38% envisageaient de le faire.

Le salaire est évidemment un problème clé, car le personnel infirmier est obligé de choisir entre le loyer et la garde des enfants et a du mal à acheter les produits de base alors que l’inflation monte en flèche. Les salarié·e·s du NHS sont invités par leurs syndicats à se mettre en grève après que le gouvernement a imposé une nouvelle augmentation salariale inférieure à l’inflation. Il est essentiel que ces scrutins aboutissent [le RCN-Royal College of Nursing a indiqué, le 8 novembre, qu’une majorité des 300 000 salarié·e·s consultés s’étaient prononcés pour la grève], non seulement pour garantir que les salarié·e·s du NHS reçoivent un salaire décent, mais aussi pour montrer clairement qu’un mauvais salaire entraîne une détérioration des soins. Lorsque le personnel part pour trouver des emplois mieux rémunérés, il n’y a tout simplement pas assez de personnes pour traiter et soigner les patients. Ou alors le personnel fait des gardes supplémentaires, ce qui entraîne une fatigue et un stress qui peuvent nuire aux patients.

Cependant, il faudra plus qu’un salaire décent pour que le NHS puisse assurer les soins et les traitements dont les gens ont besoin. Le NHS doit recruter un nombre important de soignants pour faire face aux listes d’attente et à la crise des soins sociaux. Pour commencer, nous devons exiger que les personnes qui suivent une formation pour devenir des professionnels de la santé reçoivent un salaire décent pendant leur formation.

Les conditions de travail doivent être améliorées car les professionnels de la santé s’affrontent au stress, aux traumatismes sur le lieu de travail, aux brimades, aux longues heures de travail, à la violence et aux abus sur le lieu de travail. En fait, les infirmières ont deux fois plus de risques de se suicider que la population générale.

Lorsque Jeremy Hunt [chancelier de l’Echiquier] parle de prendre des décisions difficiles, il annonce un nouveau cycle d’austérité qui se traduira par des coupes dans les services du NHS, des réductions du salaire réel pour les travailleurs de la santé et davantage de privatisations. Les grèves sont essentielles pour défendre le NHS, mais nous devons aller plus loin pour garantir un service de santé de qualité. Les patients, les salariés, les syndicats, les collectivités et les mouvements sociaux devront coordonner un mouvement s’opposant à toutes les réductions et privatisations et agissant en solidarité avec les salarié·e·s du NHS. Cette coalition doit être prête à employer une variété de tactiques, y compris des manifestations, des actions directes et des grèves. (Publié par rs21, le 7 novembre 2022 ; traduction rédaction A l’Encontre)

Rachel Iboraii est salariée du NHS

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Quelques grèves en cours ou prévues, outre le NHS, la fonction publique et les enseignants

Grève tournante, depuis le 26 septembre : les travailleurs de l’usine de Jacob’s Bakery à Aintree (GMB Union)
Depuis le 15 octobre, les travailleurs du West Midlands Metro (Unite) ont déclaré grève pendant 52 jours (non consécutifs), jusqu’à début janvier 2023
Depuis le 20 octobre, les travailleurs de l’usine de Quorn à Billingham (Unite) sont en grève illimitée
10 novembre, grève dans le Métro de Londres et le London Overground (RMT-National Union of Rail, Maritime and Transport Workers)
10 novembre, grève dans divers départements des travailleurs du Transport for London (Unite)
Jusqu’au 14 novembre, grève des travailleurs de l’usine Polyflor à Manchester (GMB Union)
16, 23, 30 novembre, grève des travailleurs externalisés au ministère des Entreprises, de l’Energie et de la Stratégie industrielle (Public and Commercial Services Union-PCS)
24-25 novembre, grève des travailleurs de Royal Mail (Communication Workers Union-CWU)
30 novembre-1er décembre, grève des Travailleurs de Royal Mail (CWU)
30 novembre-1er décembre, grève des enseignants de l’île de Man (NASUWT)
7 et 14 décembre, grève des travailleurs externalisés du ministère des Affaires, de l’Energie et de la stratégie industrielle (PCS)
Jusqu’au 29 décembre, grève des chauffeurs de bus de Hull Stagecoach-société de transport à Kingston-upon-Hull dans le Yorkshire de l’Est (Unite)
11-12 janvier, grève des enseignants de l’île de Man (NASUWT)
15-16 février, grève des enseignants de l’île de Man (NASUWT)

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