Le Réseau FADOQ salue l’augmentation du crédit d’impôt pour soutien aux aînés de 70 ans et plus admissibles, qui s’élève maintenant à un montant maximal de 400 $ pour une personne vivant seule et de 800 $ pour un couple. Avec le versement de la prestation exceptionnelle pour le coût de la vie, qui sera automatiquement attribuée aux Québécois à faible et moyen revenus, un aîné vivant seul pourra recevoir jusqu’à 675 $, soit 400 $ provenant du montant pour le soutien aux aînés et 275 $ provenant de la prestation.
Cette prestation, qui sera versée à compter du 24 janvier prochain, se limitera toutefois à l’année 2022. Le gouvernement Legault devra prévoir une autre hausse du crédit d’impôt pour soutien aux aînés lors du prochain budget afin d’éviter que plus d’aînés se retrouvent en situation de précarité financière.
« Les personnes aînées à faible revenu ont besoin d’une aide financière récurrente plus importante pour faire face à la hausse du coût de la vie. Bien que la prestation exceptionnelle soit bien accueillie, il s’agit d’un montant qui sera rapidement dépensé par ces aînés pour payer leur épicerie et leur loyer », affirme la présidente du Réseau FADOQ, Gisèle Tassé-Goodman.
Une aide au logement insuffisante
Le ministre des Finances, Eric Girard, a également annoncé une bonification de l’Allocation-logement qui est offerte aux personnes à faible revenu. Cependant, le fait de passer de 80 $ à 100 $ mensuellement laissera encore un trou dans le budget de ces personnes aînées, alors que le coût des loyers ne cesse d’augmenter. Le Réseau FADOQ demandait que cette somme soit portée à 150 $ mensuellement et que ce montant soit indexé annuellement.
De plus, le gouvernement n’a pas donné suite au souhait de la plus grande organisation d’aînés au pays d’instaurer une subvention (ou une couverture par la RAMQ) renouvelable tous les cinq ans pour les personnes de 65 ans et plus à faible revenu en vue de l’achat d’une prothèse dentaire, de lunettes et/ou d’appareils auditifs.
Des mesures très ciblées pour les travailleurs d’expérience
Par ailleurs, le gouvernement du Québec a prévu la mise en place de nouvelles primes salariales temporaires pour certains employés retraités des secteurs de la santé, de l’enseignement et des services de garde qui effectuent un retour à l’emploi.
Cependant, le ministre des Finances n’a pas modifié le crédit pour la prolongation de carrière afin d’en faire un crédit d’impôt remboursable et ne l’a pas bonifié, des changements qui auraient certainement aidé à réduire la rareté de la main-d’œuvre dans plusieurs autres secteurs.
De plus, aucune modification au Régime de rentes du Québec (RRQ) n’a été apportée dans le but de ramener ou de maintenir des travailleurs d’expérience sur le marché du travail.
Le Réseau FADOQ recommandait de :
– Prolonger la bonification du RRQ jusqu’à 75 ans, à raison de 8,4 % par année travaillée ;
– Offrir la possibilité, pour un travailleur actif retirant sa rente de retraite, d’arrêter de verser ses cotisations au RRQ. En contrepartie, la rente versée ne pourrait pas être bonifiée et ne varierait qu’en fonction du taux d’indexation ;
– Doubler la période pendant laquelle une personne peut décider de cesser de recevoir sa rente du RRQ afin de retourner sur le marché du travail.
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