Pour un portrait de l’état des bâtiments scolaires du Québec
Bien que plusieurs nouvelles inquiétantes aient fait état de lacunes majeures tant au sujet de l’entretien des écoles que de la présence de substances nocives, et parmi lesquelles on peut citer le rapport du Vérificateur général du Québec de l’automne 2012, aucun portrait réel et global n’a été complété. Les données existantes sont parcellaires et souvent incomplètes. Jusqu’à maintenant, des situations urgentes ont été décelées relativement à l’infiltration d’eau, à la présence de moisissures, d’amiante et de radon. Il faut à la fois faire état de la situation et adopter, sans tarder, un plan d’action pour remédier rapidement au problème au lieu d’imposer d’autres compressions budgétaires.
« Il est urgent que le ministère de l’Éducation dresse un portrait de l’état des bâtiments scolaires du Québec, notamment dans les centres urbains où la situation est particulièrement préoccupante. Nous avons de vives inquiétudes quant à la qualité de l’air qu’on y respire. Ce qui prime pour nous, c’est la santé et le bien-être des élèves et du personnel. Il ne s’agit pas d’être alarmistes, mais nous sommes préoccupés par l’état des lieux où tant de personnes passent une grande partie de leur journée. Nous demandons que le gouvernement se dote, le plus tôt possible, d’un plan d’action et d’investissement élaboré en concertation avec les employées et les employés du réseau scolaire pour remédier à la situation et rassurer la population. L’état de délabrement des infrastructures ne se limite pas aux routes et aux ponts, les écoles en font malheureusement partie. Les dépenses en éducation pour une société comme le Québec sont incompressibles », a fait savoir Mme Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Par ailleurs, la CSQ tient à préciser qu’elle sera de tous les enjeux qui toucheront le monde scolaire au cours de l’année comme l’implantation des maternelles pour les enfants de 4 ans, les effets de la réforme de l’assurance-emploi sur les employées et employés temporaires et la mise en place des plans d’action contre la violence et l’intimidation dans les écoles.
Pour des solutions à de réels problèmes
« Une enquête non exhaustive réalisée la semaine dernière auprès de nos membres révèle que plusieurs d’entre eux ont souffert de problèmes de santé reliés à la qualité de l’air. On nous a fait part également du fait que, souvent, on accorde aux professionnelles et professionnels des bureaux dans des sous-sols ou des locaux désaffectés qui ne respectent pas les normes d’hygiène minimales. Nous surveillerons également de près l’ajout de ressources professionnelles, tel que promis par le gouvernement », a déclaré Johanne Pomerleau, présidente de la FPPE-CSQ.
Pour se placer en mode solution à ce problème, « la FPSS-CSQ croit que d’investir dans la formation du personnel qualifié en place dans les milieux et de les outiller permettrait un meilleur contrôle de la situation afin de mieux prévenir au lieu de guérir », soutient Éric Pronovost, président de la FPSS-CSQ.
Être à l’écoute du personnel enseignant
Du côté de la FSE-CSQ, on veillera à ce que les plaintes et commentaires des enseignantes et enseignants en matière de santé et sécurité au travail soient pris au sérieux. « Le gouvernement devra écouter ce que les enseignants ont à dire à ce sujet. À chaque tournée dans les écoles, on nous rapporte des problématiques, et celles-ci finissent par jouer sur le climat d’apprentissage dans les classes. Nous travaillons depuis plusieurs années à valoriser la profession enseignante, et cela signifie entre autres de prendre en considération ceux qui l’exercent et de les associer aux changements, qu’ils aient trait aux programmes, aux diverses politiques ou à l’état de leur lieu de travail », a déclaré Mme Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.
Par ailleurs, si la FSE-CSQ poursuit cette année encore sa populaire campagne de valorisation de la profession enseignante, elle assurera également un suivi rigoureux dans plusieurs dossiers. « Que ce soit pour l’implantation des maternelles 4 ans à temps plein en milieu défavorisé, pour la révision des programmes d’histoire, pour le suivi important à accorder au dossier de l’enseignement de l’anglais intensif au primaire ou encore pour travailler au dossier des élèves en difficulté, nous nous assurerons de faire valoir haut et fort le point de vue des gens que nous représentons », a précisé Mme Scalabrini.