Saint-Jérôme, 4 avril 2019/ Les étudiant.es en enseignement et en travail social du campus de Saint-Jérôme de l’Université du Québec en Outaouais (UQO Saint-Jérôme) tiennent des jours de grève pour une troisième semaine consécutive. Aujourd’hui, environ 400 étudiant.es débrayent de leur cours pour manifester dans les rues de Saint-Jérôme. Leur demande ? La rémunération de tous les stages dans tous les programmes d’études au cégep, à l’université et dans les écoles de formation professionnelle.
« L’objectif est d’obtenir un engagement clair du gouvernement de rémunérer l’ensemble des stages et de garantir des conditions de travail décentes pour les stagiaires. Le ministre de l’Éducation s’empresse souvent à se dire en faveur du principe de la rémunération des stages et continue de se dire ’en réflexion’ pendant que nos fins de mois demeurent difficiles à boucler, » avance Bianca Houle, étudiante de travail social en grève.
Lundi dernier, quatre coalitions régionales pour la rémunération des stages répondaient à l’invitation du Ministère de l’Éducation de se rencontrer pour discuter des scénarios de rémunération envisagés. Alors que le ministre Jean-François Roberge avait promis l’annonce d’un programme de rémunération des stages fin avril et sa mise en place l’automne prochain, les représentants du Ministère sont demeurés très flous sur les mesures qui sont envisagées. « Ils continuent de se traîner les pieds ! Les représentants du Ministère ne s’avancent encore sur rien alors que le ministre s’est engagé à livrer la marchandise dans trois semaines ! », ajoute Marilou Faubert, militante du CUTE UQO Saint-Jérôme qui était présente à la rencontre comme déléguée de la Coalition laurentienne pour la rémunération des stages.
« Ça fait des années qu’on demande justice : que les stages dans les domaines majoritairement féminins soient rémunérés au même titre que ceux des domaines traditionnellement masculins. Le manque d’empressement du gouvernement dans ce dossier est insultant : tout travail mérite salaire ! » renchérit Catherine Labrecque, étudiante en enseignement en grève.
Les comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE) réclament la rémunération de tous les stages à tous les niveaux et des protections pour les stagiaires en vertu de la Loi sur les normes du travail. Ils défendent aussi plus largement la reconnaissance par un salaire du travail effectué durant les études.
Quoi ? Manifestation pour la reconnaissance du travail étudiant
Où ? À l’UQO devant l’entrée au 5, rue Saint-Joseph
Quand ? 4 avril à 10h00
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