« C’est plutôt inquiétant de sentir que la maison est en feu et que le gouvernement ne sent pas la fumée. Rien sur le salaire minimum, rien pour aider les gens à composer avec l’explosion du cout de la vie. Au lieu de proposer un plan structurant, le gouvernement garde la même approche et vante encore sa mesure populiste ; l’envoi de chèques à la majorité de la population. C’est pourtant évident que ce n’est pas un chèque unique qui va permettre aux ménages de faire face à l’inflation. Le gouvernement a pourtant la possibilité d’agir sur les frais qu’il contrôle. Pourquoi ne pas geler les tarifs d’électricité, des services de garde, les droits de scolarité pour étudiants et étudiantes, etc. ? Ce seraient des mesures plus efficaces et surtout plus durables, mais rien là-dessus non plus ! », dénonce le président de la FTQ, Daniel Boyer.
Baisser les impôts ; une fausse bonne idée
Pour stimuler l’économie, la réponse du gouvernement est de baisser les impôts. Une drôle de logique pour la FTQ. « Qui va payer les services publics une fois qu’il n’y aura plus l’argent dans la caisse ? L’obsession du gouvernement de baisser les impôts est complètement irresponsable dans un contexte de détérioration des services publics, du vieillissement de la population et des investissements nécessaires pour faire face aux changements climatiques. C’est bien beau garnir le Fonds des générations, mais que restera-t-il aux générations futures quand il n’y aura plus de services publics ? ».
À la veille du dépôt de l’offre gouvernementale aux travailleuses et travailleurs du secteur public du 15 décembre prochain, la FTQ s’inquiète déjà. « Il faut injecter de l’argent dans les services publics, pas s’en priver ! Les conditions salariales et d’exercices d’emploi des travailleuses et travailleurs étaient déjà insuffisantes avant la pandémie. C’est maintenant qu’il faut donner un réel coup de barre pour arriver à attirer et à retenir le personnel. Il faut s’en inquiéter quand on regarde l’énoncé budgétaire du ministre Girard qui prévoit un taux de croissance moyen des dépenses de 4,7 % sur 5 ans… Qu’est-ce qui va rester pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public ? », d’interroger le président de la FTQ.
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