Un secteur d’activité culturel en péril
« Alors que les retombées économiques ne cessaient d’augmenter depuis 2009, la réduction de 20 % des crédits d’impôt met carrément des bâtons dans les roues de l’industrie cinématographique. En agissant ainsi, on nuit irrémédiablement à l’essor de ce secteur économique et on tente de mettre fin à une source de revenus dont le gouvernement ne saurait se passer. Est-il besoin de rappeler que les hommes et les femmes qui travaillent dans le milieu de la production paient des impôts et des taxes, ici, au Québec et qu’ils contribuent de ce fait à notre économie ? », affirme le directeur général de la section locale 514 de l’AIEST, Michel Charron.
« Par cette action, le gouvernement réduit notre capacité d’attirer la production étrangère au Québec, renchérit le directeur des affaires régionales de la section locale 667 de l’AIEST, Christian Lemay. En tant qu’acteur du milieu, il nous est difficile de comprendre l’orientation du ministre Leitão, sachant que c’est le gouvernement libéral qui a fait des efforts considérables en 2009 pour améliorer la politique de crédit d’impôt et relancer cette industrie. Il faut tout de même retenir que l’industrie du cinéma et de la télévision américaine génère chaque année plus de 55 millions de dollars en masse salariale avec toutes les retombées économiques que cela veut dire. »
Des talents à ne pas gaspiller
« Le Québec ne peut se priver des succès des entreprises culturelles, comme il ne peut se priver des nombreux talents qui font la qualité d’une main-d’œuvre d’exception, dont les compétences sont reconnues sur la scène internationale. Le cas échéant, la FTQ défendra avec vigueur les conditions de travail des membres de l’AIEST », conclut le président de la FTQ, Daniel Boyer.