Comme le SCFP l’a exprimé auparavant, le REM est un projet privé de transport public dont l’objectif premier n’est pas d’augmenter le nombre d’usagers du transport en commun, mais bien de générer des profits et du rendement sur l’investissement via les tarifs et le développement urbain.
« On s’entend que c’est une bonne chose de donner accès au réseau de transport structurant à plusieurs quartiers qui ne sont pas desservis, mais est-ce qu’on parle d’un réel gain si les coûts d’exploitation feront saigner les sociétés de transport public ? Pourquoi avons-nous complètement écarté l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), l’organisme qui devait coordonner et assurer la viabilité à long terme du transport de la Communauté métropolitaine de Montréal ? », se demande Benoit Bouchard, président du SCFP-Québec.
Les analyses du SCFP démontrent que la phase 1 du REM va engendrer un manque à gagner de 500 millions de dollars dans les frais d’exploitation des sociétés de transport qui devront être partagés entre les usagers, les villes et le gouvernement, sinon il devrait y avoir des réductions de service.
« On a parié sur le montage financier de la phase 1, mais avant même de constater les résultats, voilà qu’on double notre mise ! Le démantèlement du service de transport en commun public se poursuit et personne ne semble prendre le temps de prévoir les impacts sur les frais d’exploitation du service privatisé que sera le REM », déplore le syndicaliste.
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