Cette baisse de financement s’ajoute à la réforme des taxes scolaires du précédent gouvernement qui faisait déjà perdre 680 M$ de taxes aux commissions scolaires. Une compensation complète était cependant prévue dans le dernier budget libéral.
« Pourquoi créer une telle incertitude budgétaire, alors que l’éducation est censée être la priorité du gouvernement ? Il ne fallait pas commencer par des coupes, mais plutôt par réinjecter de l’argent pour prendre soin des élèves et des écoles », s’inquiète Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. Si un refinancement des services et de l’entretien des bâtiments est prévu par le gouvernement, pourquoi ne pas l’avoir annoncé avant cette nouvelle ponction dans les budgets ? Le récent énoncé budgétaire du ministre Éric Girard était pourtant l’occasion idéale pour ce faire. Le montant de la subvention d’équilibre fiscal dont parle le projet de loi n’est malheureusement ni connu ni budgété.
Les commissions scolaires ne seront pas toutes égales devant cette baisse de taxes. « On craint que certaines commissions scolaires qui accueillent davantage d’immigrants ou qui sont situées en zone plus défavorisée fassent face à un casse-tête financier et humain plus important », affirme Véronique De Sève.
Le gouvernement doit répondre aux inquiétudes causées par son empressement à réduire les taxes scolaires. Quand les commissions scolaires sauront-elles sur quel budget précis elles peuvent compter ?
Les commissions scolaires auront-elles assez de personnel pour procéder à l’embauche des enseignant-es, du personnel des services de garde, des professionnel-les et du personnel de soutien ? Pour le transport scolaire ? Pour répondre aux parents si une direction d’école ne fait pas son travail de façon professionnelle ? Autant de questions laissées sans réponses en raison du chambardement provoqué par le nouveau gouvernement.
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