Du fait de son projet de loi, Sa Majesté le roi souhaite s’accorder tous les pouvoirs en nommant les directions générales des centres de services scolaires et en abolissant le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) pour créer l’Institut national d’excellence en éducation (INEE) où les administrateurs seront nommés par le souverain.
Les avis des acteurs dudit système seront relégués au dernier plan, puisque Sa Majesté pourra désormais décider de la finalité de chacun des avis qui émaneront de son royaume.
Le président de la FPSS-CSQ, Éric Pronovost, dénonce le fait que « le roi Bernard Drainville, version 2.0, refuse obstinément d’entendre les recommandations du personnel de soutien scolaire lors des consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi no 23. Il semble de plus en plus évident que le souverain du royaume de l’éducation ignore volontairement le personnel de soutien scolaire. Il n’a aucune considération pour lui, mis à part lorsqu’il en a besoin. Le personnel de soutien scolaire est plus que nécessaire au bon fonctionnement du système d’éducation et il n’accepte pas d’être réduit au silence. »
Proclamation
La FPSS-CSQ proclame donc, relativement au contenu du projet de loi no 23, Loi modifiant principalement la Loi sur l’instruction publique et édictant la Loi sur l’institut national d’excellence en éducation, ce qui suit :
– Laisser le système en place pour la nomination des directions générales ;
– Conserver le Conseil supérieur de l’éducation ;
– Ne pas créer l’Institut national d’excellence en éducation où les membres sont nommés par le ministre ;
– Comprendre que ce ne sont pas tous les services de l’éducation qui peuvent être offerts à distance ;
– Privilégier le présentiel, car en matière de relation d’aide, cela comporte des difficultés d’offrir du soutien à distance pour les services complémentaires et particuliers ;
– Encourager la formation continue pour tout le personnel de soutien scolaire en service direct à l’élève, peu importe son statut d’engagement, sans la rendre obligatoire ;
– Respecter l’autonomie professionnelle du personnel de soutien scolaire en matière de formation continue et s’assurer que ce soit utile aux fonctions de la personne qui la suit ;
– Ne pas centraliser certains services administratifs, car cela risquerait de causer des pertes d’emplois dans certaines régions.
M. Pronovost conclut : « Sa Majesté devrait s’assurer d’utiliser le personnel de soutien scolaire déjà en poste pour favoriser la réussite éducative des élèves, comprenant l’évaluation de leurs besoins, plutôt que de se donner plus de pouvoir en la matière. Il devrait favoriser le travail en équipe-école, plutôt qu’en vase clos par catégories d’emplois (personnels de direction, enseignant, de soutien scolaire et professionnel). Il doit aussi contribuer au développement de cette vision que la réussite éducative sera atteinte par une meilleure perception en équipe des besoins des élèves et des outils à leur transmettre. »
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