Le 15 février, les Chefs de l’APNQL, les Grands Chefs et des techniciens de gouvernements de Premières Nations se sont réunis dans le cadre d’une mobilisation régionale portant sur l’accès à l’eau potable et le traitement des eaux usées dans leurs communautés. Plus spécifiquement, il est question du projet de législation fédérale sur l’eau potable et les eaux usées annoncée il y a quelques années par le gouvernement Trudeau, conformément à son engagement électoral.
Dans ce contexte, les Chefs de l’APNQL et les Grands Chefs rappellent que la disponibilité d’une eau potable de qualité est un droit pour toutes les Premières Nations, un droit confirmé par la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA). Cette déclaration fait d’ailleurs l’objet d’une Loi adoptée en 2021 visant à assurer la conformité des lois du Parlement du Canada avec la DNUDPA.
Le Chef de Kebaowek First Nation Lance Haymond, porteur du dossier du logement et de l’infrastructure pour l’APNQL, déplore que « La ministre Hajdu laisse entendre que la loi est codéveloppée avec les Premières Nations. Ce n’est pas le cas ! Pourtant, la position des Chefs est bien claire. Lorsqu’il s’agit d’une loi qui affecte nos membres, nos communautés, nous devons être à l’avant-plan dans le processus de développement. »
Le Grand Chef de Kanesatake Victor Akwirente Bonspille insiste, « Il faut des installations et des capacités suffisantes pour évoluer adéquatement dans un régime législatif et règlementaire sur l’eau potable et les eaux usées. Il n’y a rien qui nous garantit que ce sera le cas dans l’état actuel des choses. Nous avons plus de questions que de réponses ! ».
L’APNQL exhorte donc le gouvernement Trudeau à codévelopper, avec les Premières Nations, la législation fédérale sur l’eau potable et les eaux usées.
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