Édition du 19 novembre 2024

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Pour ravir le pouvoir à une droite au parcours marquant en Alberta, Rachel Notley ne se démarque pas trop

Les conservateurs se maintiennent au pouvoir en Alberta

Le Parti conservateur uni (PCU) de Danielle Smith a remporté les élections provinciales dans la nuit de lundi à mardi. Forte de 50 sièges au parlement, la première ministre formera un gouvernement majoritaire mais amoindri. Avec 37 sièges (13 de plus que dans la législature précédente), les néo-démocrates demeurent toutefois la deuxième formation politique de la province et constitueront donc l’opposition officielle. La cheffe conservatrice, dont la formation est née en 2017 de la fusion du Parti progressiste-conservateur et le Parti Wildrose, s’est engagée à baisser de 20 % les impôts des Albertains gagnant moins de 60 000 $ et à lutter contre le crime en ajoutant une centaine d’agents de police à Edmonton et à Calgary. Rachel Notley a refusé de faire de la lutte climatique un enjeu de cette élection. L’article ci-dessous, écrite avant les élections, explique les limites de la campagne du NPD qui a cherché à jouer à un numéro de funambule, essayant de séduire à la fois les électeurs conservateurs et progressistes.

Tiré de Breachmedia
Mercredi 24 mai 2023 – PAR : Jeremy Appel
traduction Johan Wallengren

photo Wikipédia

Selon un adage bien connu, ce qui compte dans le jazz, ce sont les notes que l’on ne joue pas. Dans le même ordre d’idées, il peut arriver que des élections tournent autour de politiques dont personne ne parle.

Dans l’élection de 2023 en Alberta, cela s’applique aussi bien au NPD de Rachel Notley qu’au Parti conservateur unifié (PCU) de Danielle Smith.

Le programme de l’une et de l’autre de ces formations mise sur le flux de revenus tirés de l’industrie pétrolière pour remplir les caisses de la province, ce alors qu’on avance irrémédiablement vers un changement climatique catastrophique et qu’une transition énergétique devient inévitable, ce qui fait qu’il y a de plus en plus loin de la coupe aux lèvres.

«  Nous nous détournons des choix difficiles en nous contentant de dépenser les redevances pétrolières », a affirmé Lisa Young, politologue à l’université de Calgary, à The Breach, faisant valoir que quand les prix du pétrole commenceront à s’effondrer, « tout d’un coup, toutes les choses sur lesquelles on pouvait compter il y a une semaine vont de moins en moins aller de soi, à mesure que les redevances qui conditionnement dans une large mesure la capacité à dépenser de la province fondront ».

L’évitement de la participation à la conversation sur le changement climatique n’est pas la seule chose que le NPD de Madame Notley et le PCU ont en commun dans cette campagne. En fait, Mme Notley a ouvertement reconnu qu’elle cherchait à courtiser les électeurs conservateurs désabusés.

Comme l’a déclaré l’ancienne première ministre conservatrice Allison Redford à CTV News, distinguer une politique néo-démocrate d’une politique conservatrice en Alberta devient de moins en moins évident.

Brian Mason, un ancien chauffeur d’autobus d’Edmonton qui a dirigé le NPD de l’Alberta de 2004 à 2014 et occupé le poste de ministre des transports lorsque Mme Notley était au pouvoir, a fait valoir que courtiser les électeurs conservateurs était une nécessité électorale et que cet exercice de séduction ne revenait pas à déroger aux principes sociaux-démocrates fondamentaux.

«  Les décisions pratiques et pragmatiques concernant les enjeux de la campagne l’emportent sur toutes considérations idéologiques susceptibles d’arriver sur le tapis. Je tiens à souligner que cela ne signifie pas que le NPD abandonne ces principes ni qu’il se détourne du travail à faire », a-t-il affirmé à The Breach.

Le numéro d’équilibriste du NPD visant à rallier à la fois les conservateurs et les progressistes force les électeurs à lire entre les lignes. Sur combien de politiques du PCU un gouvernement néo-démocrate reviendrait-il ? Et combien de ses politiques antérieures un gouvernement néo-démocrate dirigé par Mme Notley rétablirait-il ?

The Breach analyse avec l’aide d’experts ce que signifient pour les électeurs les promesses du NPD en matière de travail, d’éducation, de soins de santé et d’environnement – et se penche aussi sur les non-dits.

The Breach a envoyé à la porte-parole du parti, Malissa Dunphy, une liste de 20 questions détaillées concernant les positions du NPD sur divers sujets, mais il n’y a pas eu de réponse.

Le taux d’imposition des sociétés resterait modéré

Le NPD a promis de ne pas augmenter l’impôt sur le revenu et de présenter un budget équilibré, tout en ne consacrant qu’un pourcentage spécifique des recettes pétrolières au budget, le reste allant au remboursement de la dette.

Le parti s’est également engagé à supprimer l’impôt sur les petites entreprises. Il n’a pas précisé quelle proportion des redevances pétrolières serait consacrée aux dépenses, ni comment un gouvernement néo-démocrate parviendrait à équilibrer le budget une fois que les recettes pétrolières connaîtront leur inévitable déclin.

Lorsque le NPD était au pouvoir, il a fait passer le taux d’imposition des sociétés de 10 % à 12 %.

L’une des premières mesures prises par l’ancien premier ministre Jason Kenney a été de présenter un plan visant à ramener le taux d’imposition des sociétés à 8 % – soit à un niveau moindre qu’avant l’arrivée au pouvoir du NPD –, ce qui s’est concrétisé en 2021.

Les néo-démocrates se sont engagés à augmenter le taux d’imposition des sociétés pour le porter à 11 % sur trois ans, insistant sur le fait que l’Alberta aurait ainsi le taux d’imposition le plus bas au Canada. Ce chiffre serait également inférieur à ce qu’on a connu avant l’arrivée au pouvoir du PCU.

Un cadeau facile à faire au mouvement syndical

En 2020, Monsieur Kenney a présenté la pièce maîtresse de son programme anti-syndical. La loi sur le rétablissement de l’équilibre dans les lieux de travail de l’Alberta (Restoring Balance in Alberta’s Workplaces Act) comporte deux volets principaux. Le premier oblige les syndicats à établir une distinction entre leurs activités « essentielles », telles que la négociation de contrats et le règlement de griefs, et les activités « non essentielles », ou ce que le PCU considère comme des activités « politiques », que les membres doivent désormais explicitement accepter de défrayer, que ces activités aient été approuvées ou non par les membres actifs du syndicat.

Une étude du Parkland Institute (un institut de recherche de l’Université de l’Alberta) réalisée par Jason Foster, professeur d’études sociales à l’université d’Athabasca, a révélé que cette distinction artificielle avait privé les organisations caritatives de 2,5 millions de dollars de dons syndicaux.

Le deuxième volet de ce dispositif législatif interdit aux travailleurs en grève d’empêcher les briseurs de grève de se rendre sur leur lieu de travail et oblige les syndicats à s’adresser au conseil des relations du travail de l’Alberta (Alberta Labour Relations Board) s’ils veulent tenir un piquet de grève sur un site secondaire, c’est-à-dire un site lié à l’employeur mais extérieur à ses installations.

Il y a un an, Mme Notley s’est engagée à abolir cette loi dans son intégralité. M. Foster a déclaré à The Breach que le NPD ne manquerait pas de donner suite à cet engagement « en un clin d’œil » ; cela étant, il ne pense pas que le parti s’exprimera beaucoup sur les questions concernant le travail lors de la campagne électorale.

«  [Le projet de loi 32] est un véritable paratonnerre, a-t-il déclaré. C’est une chose qui pourra assez facilement être donnée au mouvement syndical. »

Revenir en arrière sur d’autres réformes du PCU en matière de relations de travail, telles que la possibilité pour les employeurs de refuser aux travailleurs victimes de problèmes médicaux à leur travail une couverture médicale complémentaire, voire celle de les licencier, et l’élimination des comités de santé et de sécurité au travail obligatoires sur chaque lieu de travail, impliquera des « conversations beaucoup plus difficiles » pour un gouvernement néo-démocrate.

Le salaire minimum soulève encore des questions

Le PCU n’est que partiellement revenu sur l’augmentation du salaire minimum en Alberta, qui avait été porté à 15 dollars de l’heure par le NPD, en le réduisant à 13 dollars de l’heure pour les jeunes, ce que M. Kenney a justifié en disant que « treize dollars de l’heure, c’est un paquet de plus que zéro dollar de l’heure ».

L’année dernière, Mme Notley s’est engagée à rétablir un salaire minimum unique pour tous les âges. Mais les 15 dollars de l’heure valaient beaucoup plus en 2017, l’année d’implantation complète de cette mesure, qu’aujourd’hui. M. Foster a prédit qu’un gouvernement néo-démocrate indexerait à un moment donné le salaire sur l’inflation.

« Avant de procéder, est-ce qu’ils l’augmenteraient d’un ou de deux dollars, préalablement à l’indexation ? Je pense que c’est là que se situe le point d’interrogation », a déclaré M. Foster.

L’augmentation du financement de l’éducation ne compensera pas les coupes budgétaires du PCU

Le NPD s’est engagé à augmenter le financement de l’éducation de la maternelle à la 12e année de 700 millions de dollars sur quatre ans afin d’embaucher 4 000 nouveaux enseignants et assistants en éducation et de réduire le nombre d’élèves par classe dans les écoles publiques, catholiques et francophones.

Mme Notley s’est également engagée à rétablir le financement des unités de programme (Program Unit Funding, ou PUF), qui aide à préparer les enfants ayant des besoins complexes en matière d’éducation à leur entrée dans le système scolaire. Mme Notley a qualifié ce financement, que le PCU a supprimé en 2020, d’« absolument essentiel ».

Wing Kar Li, porte-parole du groupe de défense de l’éducation publique Support Our Students, a fait remarquer que les 700 millions de dollars – soit 175 millions de dollars par an – ne représentent que peu d’argent si l’on tient compte des coupes effectuées par le PCU dans l’éducation publique au cours des quatre dernières années, dont un grand nombre ont été réalisées en catimini. Cependant, elle a applaudi l’engagement du NPD à rétablir le financement du programme PUF.

L’Alberta est également la seule province où l’on trouve des écoles à charte, c’est-à-dire des écoles privées qui reçoivent le même financement que les écoles publiques. Contrairement aux autres écoles entièrement financées, les écoles à charte n’ont pas de conseil scolaire publiquement élu et ne sont pas tenues de rendre des comptes.

Wing Kar Li a déclaré que le NPD pourrait empêcher l’accélération du développement des écoles à charte sans grand coût politique, ajoutant qu’elle se demande pourquoi le parti ne s’est pas publiquement engagé à le faire.

«  Le manque d’audace est évident  », a-t-elle déclaré à The Breach.

« Jason Kenney a été très audacieux. Même pendant la campagne [du PCU], nous savions que la question du choix en matière d’éducation allait se poser. Mais comment répondre aux attentes ? Il y a beaucoup de familles et de parents qui ont été très contrariés par la façon dont l’éducation publique a été traitée, mais nous estimons qu’il n’y a pas vraiment de parti vers lequel se tourner offrant des visions audacieuses pour renverser la vapeur après ces mesures extrêmes ».

En ce qui concerne l’enseignement postsecondaire, le dernier budget de Mme Smith plafonne l’augmentation des frais de scolarité à 2 % à partir de l’année scolaire 2024-2025, ce qui représente une baisse importante par rapport aux fortes hausses des frais de scolarité que le gouvernement Kenney avait autorisées après avoir levé le gel de ceux-ci.

Le NPD affirme qu’il gèlera les frais de scolarité aux niveaux de 2022-2023 – ce qui représente bien davantage que lors de son mandat précédent – et qu’il autorisera leur indexation sur l’inflation par la suite. Le NPD n’a par contre pas dit dans quelle mesure il comblera les coupes sombres effectuées par le PCU dans l’enseignement postsecondaire.

Pas de promesses concernant les services de santé privatisés

Jusqu’à présent, la pièce maîtresse du programme du NDP en matière de santé a été la promesse de dépenser 750 millions de dollars pour embaucher 4 000 nouveaux professionnels de la santé et créer 40 nouvelles cliniques de santé familiale réunissant médecins, infirmières praticiennes, administrateurs, thérapeutes en santé mentale, pharmaciens et diététiciens
.
Le NPD a également promis de réaliser la « plus grande campagne nationale et internationale de recrutement de professionnels de la santé que l’Alberta ait connue à ce jour », avec une prime à la signature de plus de 10 000 dollars pour inciter les professionnels de la santé à travailler en Alberta.

Chris Gallaway, directeur exécutif de Friends of Medicare (les amis du système de santé), a déclaré qu’il s’agissait d’un bon début, mais que « nous ne pourrons jamais sortir de la crise du personnel de santé en Alberta en misant simplement sur le recrutement et la formation ».

Il a manifesté les mêmes réserves à l’égard de l’idée du parti de créer des cliniques de santé familiale. « Nous ne parviendrons jamais à recruter et à combler les postes manquants si nous ne conservons pas les personnes sur lesquelles nous pouvons compter actuellement, ce qui doit être une priorité politique absolue », a déclaré Monsieur Gallaway.

Depuis 2019, le PCU a confié au secteur privé la gestion de divers services de soins de santé tels que l’ophtalmologie et les services de laboratoire, ainsi que les activités de restauration et de blanchisserie en milieu hospitalier.

Mme Smith a ressuscité la « garantie de santé publique » de M. Kenney, qui constitue une promesse de ne pas obliger les Albertains à payer de leur poche pour obtenir des soins de santé, chose à laquelle elle avait déjà réfléchi à haute voix. Mais la promesse du PCU n’exclut pas d’utiliser des fonds publics pour subventionner des services privés.

Mme Notley ne s’est pas engagée publiquement à revenir sur les privatisations dans les soins de santé effectuées par le PCU. À noter toutefois que, lors de son précédent mandat, le NPD avait mis un terme à la privatisation des services de blanchisserie dans les hôpitaux et à la celle des services de laboratoire, qui étaient dans les plans de l’ancien gouvernement, ces deux projets ayant été ressuscités par le PCU. Le précédent gouvernement néo-démocrate n’a toutefois pas levé le petit doigt pour annuler la privatisation des soins de longue durée.

Le problème, lorsqu’il s’agit de s’engager à remettre ce qui a été privatisé dans le giron du secteur public, a souligné M. Gallaway, c’est que les détails complets des contrats, et en particulier les clauses d’annulation, ne sont pas accessibles au public. Selon Alberta Health Services, l’organisme indépendant qui fournit les soins de santé en Alberta, la durée de ces contrats privés va de sept à dix ans.

«  Il semble que le PCU fasse de son mieux pour nous enfermer dans des contrats à long terme avec des fournisseurs à but lucratif. Tant qu’il n’y a pas de changement de gouvernement, le NPD ne peut annoncer de nouveaux plans, parce qu’il ne connaît pas la nature des engagements fermes à honorer », a souligné M. Gallaway.

Silence au sujet de la crise des intoxications aux narcotiques

Il est à peu près certain que le NPD ne mettra pas en place de programme de traitement forcé pour les personnes qui consomment des stupéfiants, comme Mme Smith prévoit le faire si elle est réélue, une politique que Mme Notley a dit considérer « vouée à l’échec, tant en ce qui concerne les traitements que du point de vue juridique ».

La dernière fois que le NPD était au pouvoir, il a financé sept sites d’injection supervisée pour faire face à la crise croissante de l’intoxication aux narcotiques, qui n’a fait que s’aggraver depuis la pandémie de COVID-19.

Euan Thomson, un défenseur de la réduction des risques basé à Calgary, a déclaré à The Breach que même si la réponse du NPD à la crise de l’intoxication aux narcotiques « a mis du temps à se mettre en branle », il s’agit d’un pas dans la bonne direction.

Mais les sites d’injection supervisée ont suscité tout un tollé chez les propriétaires d’entreprises se trouvant à proximité et M. Kenney a sauté sur l’occasion, s’empressant de fermer le site de Lethbridge et l’un des quatre sites d’Edmonton.

«  La réduction des risques est devenue une véritable bête noire pour des courants de droite ancrés dans le paysage politique et qui réclament qu’on en fasse plus pour le maintien de l’ordre et des structures sociales », a noté M. Thomson.

Le désir de séduire les électeurs conservateurs les plus modérés est l’une des raisons pour lesquelles M. Thomson soupçonne le NPD de ne pas avoir parlé jusqu’à présent des moyens de résoudre la crise de l’intoxication aux narcotiques.

Or, il estime que c’est là une occasion manquée pour le parti de souligner la « responsabilité fiscale inhérente aux mesures de réduction des risques », la diminution du nombre de surdoses entraînant une réduction des coûts et de meilleurs résultats pour le système de santé. « J’ai l’impression que le NPD… n’a pas confiance en la capacité de compréhension de la population, à sa propension à saisir certaines de ces nuances", a-t-il admis.

Plus de pipelines ?

Une différence notable entre les campagnes électorales de 2023 et de 2019 est que cette fois-ci, aucun des deux grands partis n’évoque la nécessité de construire d’autres oléoducs, ce qui revient à admettre tacitement que l’expansion de l’oléoduc Trans Mountain, que Mme Notley a défendue sans relâche en tant que première ministre, sera sans aucun doute le tout dernier oléoduc à être construit en Alberta.

Cela n’a pas empêché Mme Notley de fièrement proclamer que son gouvernement «  s’est battu d’arrache-pied avec le gouvernement néo-démocrate de la Colombie-Britannique pour obtenir la construction de l’oléoduc Trans Mountain ».

Le coût du prolongement – projet que le gouvernement fédéral a repris en 2019 pour 4,5 milliards de dollars – est monté en flèche pour atteindre 30,9 milliards de dollars. Lorsque l’oléoduc sera opérationnel, au premier trimestre de 2024, la capacité de l’Alberta à exporter du pétrole brut issu des sables bitumineux (destructeur pour la planète) sera presque triplée.

Ian Hussey, directeur de recherche du Parkland Institute, a déclaré à The Breach que même si Trans Mountain permettra à l’industrie des combustibles fossiles de se développer à court terme, il est indéniable qu’il y aura une « baisse considérable » de la demande de pétrole brut albertain au cours de la prochaine décennie, ce qui entraînera inévitablement un effondrement des prix.

« Il y a beaucoup de choses qui vont changer dans l’industrie énergétique de l’Alberta, quel que soit le gouvernement  », a ajouté M. Hussey.

Toutefois, a-t-il souligné, le NPD est bien mieux armé que l’UCP pour faire face à cette tempête en raison de ses antécédents en matière d’engagement dans les initiatives climatiques du gouvernement fédéral lorsqu’il était au pouvoir. Il n’est pas surprenant que l’ancien chef du NPD de l’Alberta partage ce point de vue.

«  Si nous continuons à mettre tous nos œufs dans le panier des combustibles fossiles, l’Alberta ressemblera à une ville fantôme d’ici 10 ou 15 ans », a déclaré M. Mason. L’approche à privilégier consiste à trouver un moyen de s’adapter à ce qui se prépare et à restructurer l’industrie énergétique de telle sorte que l’Alberta reste un chef de file mondial du secteur de l’énergie. »

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