Résumé de la chronique d’Alain Deneault dans la livraison d’automne, N° 297, de la revue Liberté.
Le faux palais royal de Sagard, qu’une fuite orchestrée par la mouvance Anonymous nous a fait découvrir, révèle un ordre de pouvoir bien réel n’étant toutefois traduisible dans aucune forme constitutionnelle ni institution publiquement admise et reconnue. Ni élection, ni tribunal, ni structure, ni contre-pouvoir ne vient formellement dire et encadrer cette puissance qui se célèbre. Qui plus est, cet ordre étranger aux formes constitutionnelles digère toutefois les formes traditionnellement admises du pouvoir. La puissance financière de cette caste s’accroît inexorablement parce que ses actifs, ou ceux des banques et multinationales qu’elle contrôle, fructifient dans des législations de complaisance — notamment les paradis fiscaux, les ports francs et les zones franches. Sagard offre le spectacle de la « souveraineté offshore ».
Topo tourné le 13 juin lors d’une plénière organisée par le syndicat des chargé(E)s de cours de l’université de Montréal-SCCCUM. Les Alter Citoyens ont échangé avec Jean-Marc Pilotte, Alain Deneault, Marcos Ancelovici et Christian Nadeau sur la crise qui secoue le Québec.
Voici le 3e topo tiré de cette plénière, avec Alain Deneault, chargé de cours à l¹Université de Montréal en science politique et à l¹UQAM en sociologie. Il a publié Noir Canada sur l¹industrie minière canadienne et, en 2012, Faire l¹économie de la haine.