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Santé

Politique en itinérance : Quand économiser coûte plus cher qu'investir

MONTRÉAL, le 23 févr. 2014 - À la veille du dépôt attendu de la Politique en itinérance du gouvernement, Québec solidaire tient à rappeler que le fait de maintenir des personnes dans l’extrême pauvreté est humainement inadmissible et coûte très cher à l’État. Selon les Drs Olivier Farmer et Lison Gagné, psychiatres à la base du Projet de réaffiliation en itinérance et santé mentale (PRISM) en collaboration avec la Mission Old Brewery, une personne itinérante coûte entre 50 et 60 000 $ par année à la société.

« Les personnes en situation d’itinérance, les gens qui cohabitent avec elles, et les groupes qui s’en occupent ont assez attendu. Le Parti québécois n’a pas le droit de décevoir ! », a déclaré Manon Massé, candidate solidaire dans Sainte-Marie-Saint-Jacques. Mme Massé a poursuivi en accusant le gouvernement du Parti québécois « de vouloir atteindre le déficit zéro par l’austérité sur le dos des personnes dans le besoin. »

« En réduisant aveuglément les dépenses, la situation des personnes itinérantes va s’aggraver et finir par coûter plus cher à l’État. Il est insensé de demander au système de fonctionner avec une augmentation des dépenses de seulement 2 % alors que les coûts augmentent de 5 % par année et que le réseau de la santé est déjà saturé et le personnel à bout de souffle. »

Amir Khadir, le député de Mercier, est aussi intervenu pour « inviter Québec à se souvenir que les besoins les plus criants sont à Montréal ; nous espérons que cette réalité sera prise en compte dans la politique annoncée, ce qui n’avait pas été le cas avec les annonces d’investissements pour les écoles contaminées et les transports collectifs. Tout le monde comprend que le PQ n’a pas d’appétit électoral pour Montréal, mais le gouvernement n’a pas le droit d’oublier ses besoins. Nous espérons que la métropole ne fera pas à nouveau les frais des calculs électoraux du PQ ».

Québec solidaire tient également à mettre le gouvernement en garde contre plusieurs pièges :

Logement d’abord, oui mais…


L’approche du Housing first privilégiée par Ottawa fait partie de la solution, mais un logement ne répondra pas à tous les besoins de la personne itinérante. Il faut privilégier la diversité des approches en matière d’itinérance et de santé mentale.

Des mesures concrètes, oui mais...


Les enveloppes budgétaires accordées en itinérance ne doivent pas être fermées. Trop souvent, les gouvernements ont fait preuve de paternalisme envers les organismes et les groupes qui œuvrent pour la lutte à la pauvreté en injectant de l’argent à la pièce pour des projets circonscrits et prédéterminés. Or, ces groupes sont les mieux placés pour savoir où sont les problèmes et les besoins. Le gouvernement devrait faire preuve d’autant de confiance envers ces groupes que lorsqu’il subventionne grassement les entreprises pétrolières.

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