Le président de la FPPC-CSQ, Éric Cyr, soutient que l’insuffisance de ressources professionnelles est un problème de plus en plus criant, dans le réseau collégial, qui affecte notamment les services de soutien et d’accompagnement qui doivent être apportés aux étudiantes et aux étudiants. « Alors que les finances du Québec se portent bien et que l’ensemble des employées et employés du monde de l’éducation ainsi que les étudiantes et étudiants font face à des défis encore jamais vus dans le réseau, les partis doivent s’engager à reconnaître le personnel professionnel comme une composante essentielle du réseau collégial et à investir afin d’améliorer les conditions de travail et les conditions d’apprentissage. Un véritable coup de barre s’impose, d’autant plus que, collectivement, nous avons les moyens de nos ambitions pour les jeunes du Québec », estime Éric Cyr.
Un investissement significatif nécessaire
Il ajoute que, dans le contexte actuel de rareté de main-d’œuvre spécialisée, le Québec n’a pas d’autre choix que d’investir davantage dans ses 48 cégeps publics pour qu’ils puissent accueillir un plus grand nombre de jeunes et être en mesure de les accompagner jusqu’à l’obtention de leur diplôme via des services complets et disponibles. « Il faut les accompagner jusqu’à l’obtention du diplôme dans une formation complète et qualifiante et, souvent, lorsque des étudiantes ou des étudiants connaissent des difficultés, c’est avec l’aide des services offerts qu’ils persévèrent. Or, plusieurs emplois de personnel professionnel offrent actuellement des conditions de travail non compétitives dans le marché de l’emploi. Les postes vacants et le taux de roulement du personnel professionnel dans les cégeps ont un impact négatif sur ces services », estime Éric Cyr.
Offrir des conditions de travail modernes et compétitives
Le président de la FPPC-CSQ déplore le fait que « le ministère ne reconnaît pas les difficultés d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre dans les cégeps. Si le ministère de l’Enseignement supérieur est sérieux dans sa volonté d’améliorer le taux de diplomation au collégial, il lui faudra notamment permettre aux cégeps d’embaucher et de retenir en emploi le personnel professionnel. La meilleure façon d’y arriver sera d’offrir des conditions de travail modernes et compétitives. Prioriser l’éducation, c’est investir dans la réussite des étudiantes et des étudiants et dans la qualité des programmes et des services. La meilleure façon de prioriser l’éducation, c’est d’investir pour s’assurer une main-d’œuvre qualifiée, stable et engagée ».
La FPPC-CSQ espère que les cinq chefs des partis politiques qui aspirent à former le prochain gouvernement au Québec prendront position sur ce dossier majeur pour l’avenir de nos jeunes et de l’éducation au Québec.
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