Tôt ce matin, plusieurs représentantes et représentants syndicaux ont tenu un premier rassemblement devant les bureaux des comités patronaux de négociation pour les centres de services scolaires et les commissions scolaires, situés sur le boulevard René-Lévesque, où ils ont tenu une haie d’honneur envers leurs porte-parole lors de la négociation.
Les militantes et militants ont ensuite marché jusqu’à l’Assemblée nationale où la présidente de la FSE-CSQ, Josée Scalabrini, les présidents de la FPSS-CSQ, Éric Pronovost, et de la FPPE-CSQ, Jacques Landry, ainsi que la présidente de l’APEQ, Heidi Yetman, ont pris la parole.
Des conditions d’enseignement à améliorer
La FSE-CSQ et l’APEQ négocieront cette fois encore en cartel. Essentiellement, les enseignantes et enseignants qu’elles représentent estiment que, pour mieux soutenir la réussite éducative des élèves, le gouvernement doit améliorer les conditions d’enseignement en recourant à trois mesures concrètes :
– Revoir la composition de la classe ;
– Alléger leur tâche ;
– Ajuster la taille des groupes.
Ces revendications seront d’ailleurs au cœur de la négociation pour le personnel enseignant, comme l’explique la présidente de la FSE-CSQ, Josée Scalabrini : « J’invite le gouvernement à profiter de l’Halloween pour laisser tomber les masques ! Si l’éducation est vraiment la priorité des priorités, il doit poser des gestes concrets pour favoriser la réussite des élèves et mettre fin à la pénurie ! Les profs sont surchargés par toutes sortes de tâches qui les détournent de leur mission première. Ce qu’ils veulent, c’est qu’on améliore les conditions d’enseignement. Ils ne se laisseront pas acheter par des bonbons. » Heidi Yetman, présidente de l’APEQ, abonde dans le même sens : « Afin d’attirer et de retenir les enseignants, nous devons aborder les questions des conditions de travail et de la composition des classes. Les enseignants du Québec gagnent toujours moins que le salaire moyen de leurs confrères canadiens. Lorsque le gouvernement investit dans les enseignants, il investit dans les étudiants et dans l’enrichissement de la société. »
Améliorer la qualité des emplois du personnel de soutien
Du côté du personnel de soutien scolaire, le problème de la pénurie de personnel représente un enjeu majeur pour les membres de la FPSS-CSQ. La Fédération entend donc revendiquer des mesures bien précises qui auront pour effet d’améliorer l’attraction et la rétention du personnel, dont :
– Des postes à temps complet ;
– La fin des horaires brisés ;
– La valorisation de tous les emplois de soutien scolaire ;
– La conciliation famille-travail.
Le président de la FPSS-CSQ, Éric Pronovost, mentionne qu’« il ne faut pas déguiser les conditions de travail pour qu’elles semblent meilleures, il faut de réels gestes concrets pour qu’elles le soient. On ne se laissera pas berner par un écran de fumée, la magie va s’opérer lorsque le personnel de soutien sera pleinement reconnu. Il faut régler ces problèmes, et ça passe par la négociation ».
Retenir et attirer des professionnelles et professionnels auprès des élèves
Du côté des professionnelles et professionnels, le président de la FPPE-CSQ, Jacques Landry, explique qu’« à l’heure actuelle, près de 500 postes professionnels sont vacants, soit plus de 500 fantômes dans les centres de services scolaires. Le réseau a augmenté son recours aux services professionnels privés, extrêmement coûteux et déconnectés de la réalité des milieux scolaires, pour pallier ce manque. Pourtant, il est documenté que les services professionnels les plus efficaces, ce sont les services publics, qui sont donnés près de l’élève, dans son milieu, en concertation avec son enseignante ou son enseignant, les autres intervenants et ses parents ».
La FPPE-CSQ dépose donc aujourd’hui des demandes qui visent :
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