Réunis ce soir en assemblée générale extraordinaire au centre Claude-Robillard, c’est dans une proportion de 79,1% que les cols blancs, représentés par le Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SCFP – FTQ) ont voté en faveur de l’entente de principe conclue avec la Ville de Montréal, juste avant Noël.
Des avancées majeures ont été réalisées malgré un contexte financier difficile imposé par la Ville. Dorénavant, mise à part la sécurité d’emploi, les syndiqués à statut précaire bénéficieront des mêmes avantages que leurs collègues permanents, sans compter une progression salariale beaucoup plus avantageuse. Le syndicat a également obtenu la conversion d’une centaine de postes en postes permanents répartis dans plusieurs secteurs, dont celui des bibliothèques. Des modifications au processus de dotation privilégiant la mobilité des fonctionnaires entre arrondissements avant l’embauche à l’externe et l’accroissement de mesures favorisant la conciliation travail-famille constituent d’autres gains importants. D’une durée de quatre ans, le contrat prévoit des augmentations salariales de 0 % en 2007 et de 2 % pour les années 2008, 2009 et 2010.
« Nous sommes fiers de cette entente qui vient freiner la précarité d’emploi et améliorer la situation de nos membres à statuts précaires. Cela dit, consentir à un gel salarial pour 2007 alors que le prix de produits comme le lait et l’essence ne cesse d’augmenter, n’a pas été facile. Puisque l’équité est atteinte pour ces membres, on s’attend maintenant à ce que la ville la plus importante au Québec, mette les bouchées doubles pour terminer l’exercice d’équité salariale qui stagne depuis plus de dix ans » a déclaré la présidente du syndicat, Monique Côté. « Nous avons fait notre part, il est plus que temps que la Ville s’acquitte de ses responsabilités, d’autant plus que la majorité de nos membres sont des femmes. Nous souhaitons également en venir à des règlements avec les 15 autres municipalités de l’île, dont les contrats de travail sont échus depuis juin 2007 et avec qui nous négocions présentement » a conclu la présidente.
Source : SCFP, 29 janvier 2008