Rappelons que la vocation de la Loi sur la liberté académique dans le milieu universitaire est d’assurer que tant les établissements d’enseignement universitaires que les professeur·es chercheur·es y œuvrant puissent réaliser leur mission d’enseignement et de recherche sans contrainte doctrinale, idéologique ou morale. Or, selon le comité de la COPLA, « le projet de loi 23 a pour effet de consolider et légitimer la mainmise directe du ministre de l’Éducation sur les programmes universitaires de formation des enseignants en définissant, avec l’avis de l’Institut ou non, le contenu des compétences recherchées et celui des programmes de formation. » Aussi, il devient « à peine exagéré de conclure que ce faisant, le ministre traite les facultés d’éducation des universités québécoises comme des sous-traitants du monde de l’éducation et leur personnel enseignant comme des exécutants du mandat ministériel. »
Bien qu’il n’appartienne ni au comité de la COPLA ni à la FQPPU de proposer des modifications au PL23, la Fédération enjoint la ministre de l’Enseignement supérieur, madame Pascale Déry, à se positionner sur le dossier, dans la mesure où ce projet de loi, dans sa forme actuelle, menace explicitement la liberté académique et l’autonomie des universités. Il est vital, pour défendre les intérêts du grand public, de garantir une recherche en éducation qui soit exempte de pressions politiques, libre et diversifiée.
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