À l’opposé de l’attitude coopérative des Indignés, la Ville a effectué cette action avec violence et dissimulation. Jamais le moindre dialogue n’a été accepté par les autorités de la Ville : elles ont campé sur leur position. Accompagné d’un camion de déménagement et d’une benne à ordures, un important déploiement des forces de l’ordre a sommé les Indignés de quitter la place dans la minute. De nombreux effets personnels ont simplement été jetés à la poubelle. Nous nous interrogeons : ces gestes n’entrent-ils pas en contradiction flagrante avec les propos du maire, lui qui se flatte d’être un Indigné ?
Loin de la dissoudre, cet événement ne fait qu’alimenter notre indignation. La procédure légale n’a pas été respectée. Nos droits fondamentaux ont encore une fois été bafoués. Nous dénonçons l’attitude trompeuse et manipulatrice de la ville qui promettait une action pacifique et annoncée. Aucun avis d’infraction n’a été émis et aucun délai (ne serait-ce que raisonnable) n’a été donné.
Nous dénonçons l’attitude répressive de la Ville qui a détruit un endroit où pouvaient enfin s’exprimer et s’impliquer des citoyens habituellement bâillonnés et exclus, notamment pour des raisons socio-économiques. Le maire a aboli ce moyen d’expression et a cherché à décourager le travail solidaire et collectif de ses concitoyens.
Nous annonçons que le mouvement est toujours vivant, que son moral est au beau fixe et qu’il enclenche une nouvelle série d’actions. Nous considérons chaque changement comme un germe d’opportunité. Nous ne les laisserons pas nous aseptiser ! L’assemblée générale journalière a été maintenue, elle fut joyeuse et prolifique, et les Indignés furent nombreux pour démontrer la pérennité du mouvement.
Nous annonçons la tenue probable du Congrès national des Indignés au mois de décembre 2011. Nous invitons spécialement le maire Labeaume, et son représentant Monsieur Perron, à venir y démontrer leur soutien à la cause.
Nous encourageons toute personne touchée d’indignation et de volonté d’améliorer l’état des choses à venir les partager aux traditionnels samedis de rassemblement, qui se tiennent Place de l’Université du Québec dès 13 heures, et où vit une agora publique dans laquelle les citoyens du Monde sont appelés à s’exprimer.
Le mouvement continue, vous n’en reviendrez pas.
Les indignés d’Occupons Québec
Communiqué du 23 novembre 2011