Un réseau collégial en constante transformation
Rappelons que le réseau collégial, qui compte plus de 170 000 étudiantes et étudiants dans les 48 établissements et les centres d’études qui y sont associés, doit faire face à des enjeux importants. Malgré le contexte d’austérité et la baisse démographique des dernières années, les cégeps ont dû maintenir une carte de programmes variée afin de continuer à offrir une porte d’entrée à l’enseignement postsecondaire partout au Québec. En plus des programmes préuniversitaires, il existe ainsi 133 programmes techniques, mais également de nouveaux parcours de formation mis en place pour répondre à de nouveaux besoins (Tremplin DEC, passerelles DEC-BAC, doubles DEC, etc.).
À cette variété de l’offre s’ajoute une diversification de la population étudiante ; on compte notamment seize fois plus d’étudiantes et d’étudiants en situation de handicap (EESH) qu’en 2007. Cette diversité peut également s’illustrer par une présence accrue au collégial des adultes effectuant un retour aux études, des étudiantes et étudiants étrangers - représentant jusqu’à 45 % des inscriptions dans certains cégeps - ou, encore, de toutes celles et ceux qui doivent concilier des projets personnels ou familiaux avec leurs études. La révolution numérique apporte, quant à elle, son lot de mutations tant en ce qui a trait à la pédagogie qu’à l’évolution des programmes.
« Alors que la pression pour augmenter les taux de réussite et répondre aux processus d’assurance qualité se fait sentir, les transformations récentes du réseau collégial ne sont pas sans effets sur l’environnement éducatif offert dans le réseau collégial », d’ajouter la présidente de la FEC-CSQ.
Nos priorités pour l’enseignement collégial public
« Les profs sont pleinement investis dans leur travail afin de faire des cégeps des milieux de vie dynamiques et stimulants. Ce que nous demandons, c’est de nous donner les moyens d’exercer notre profession dans un milieu de travail plus sain et plus valorisant qui sera bénéfique pour toute la communauté collégiale », affirme Lucie Piché.
L’évolution des conditions d’exercice de la profession enseignante a entraîné une complexification et un alourdissement de la charge de travail, tant au secteur régulier qu’à la formation continue. Pour ces différentes raisons, les membres ont priorisé un certain nombre d’enjeux afin d’agir sur les principales causes des changements qui ont affecté la tâche enseignante. Nos consultations nous amènent également à revendiquer une réduction de la précarité - qui touche près de 40 % du personnel enseignant notamment à la formation continue -, de meilleurs aménagements en matière de conciliation famille-travail, une plus juste reconnaissance de l’expertise disciplinaire et de l’autonomie professionnelle ainsi qu’un soutien accru pour le virage numérique et des balises pour le développement de la formation à distance.
« Les échanges à venir avec la partie patronale, représentée par la Fédération des cégeps et le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, permettront à notre comité de négociation de présenter des pistes de solution visant à atteindre les grands objectifs retenus par les membres que nous représentons. Pour notre fédération, les négociations débutent donc maintenant ! », de conclure Lucie Piché.
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