Édition du 17 décembre 2024

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Négociations du secteur public

Négociations dans le secteur public - Les membres du SPGQ de l'Institut Philippe-Pinel en grève le 1er décembre

QUÉBEC, le 30 nov. 2015 - Les membres du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) de l’Institut Philippe-Pinel de Montréal seront en grève le 1er décembre 2015. Ces membres du SPGQ qui sont, pour la plupart, des psychologues et des criminologues, demandent à être payés à la hauteur de la qualité de leur travail.

Une soixantaine de membres travaillent à l’Institut. En raison des besoins des clientèles desservies, bon nombre d’entre eux travaillent bien plus que les 35 heures pour lesquelles ils sont rémunérés. Afin de répondre à ces besoins, les membres du SPGQ réclament une semaine majorée à 40 heures. Cette situation inacceptable les force à prendre les grands moyens. Le mandat de grève a été accepté à 97 %.

« La mobilisation de nos membres à l’Institut Philippe-Pinel est la preuve que les mesures d’austérité déployées par le gouvernement nuisent à la qualité des services offerts à la population. Par exemple, en abolissant la prime de rétention de 9,6 % offerte aux psychologues de l’Institut, l’attraction et la rétention de ces derniers risquent d’être encore plus difficiles », explique le président du SPGQ, Richard Perron.

Le taux de rétention des psychologues est de 45 % la première année et de 25 % après cinq ans. Plus de la moitié des psychologues embauchés à l’Institut choisissent donc, rapidement, de poursuivre leur carrière ailleurs.

« Si le réseau de la santé veut continuer à offrir les services psychologiques requis à la population, le salaire des psychologues devra être sérieusement réajusté afin de combler l’écart entre les conditions salariales du secteur privé et celles du secteur public. À défaut de quoi, c’est une pénurie de psychologues qui s’annonce », soutient M. Perron.

Les criminologues composent également avec des conditions de travail inacceptables. Ils sont, eux aussi, sous-payés. Ces derniers reçoivent un salaire 5 % moins élevé que les travailleurs sociaux.

« Comment des professionnels titulaires de maîtrises et de doctorats peuvent accepter d’être traités ainsi ? Leur travail en institut psychiatrique est essentiel à la société québécoise et voilà que le gouvernement veut faire des économies de bouts de chandelle en ignorant leurs demandes ! », s’insurge Richard Perron.

Comme l’Institut Philippe-Pinel est un établissement psychiatrique, les services qui y sont offerts par les professionnels du SPGQ sont des services essentiels. Dans le but de continuer à offrir un service de qualité à la population, les membres du SPGQ vont débrayer 42 minutes en avant-midi.

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