La convention collective des salariés est expirée depuis le 28 février dernier alors que les négociations ont débuté en janvier. La négociation était passablement avancée lorsqu’il y a un peu plus de deux semaines, Unifor s’est retiré de la table en raison du projet d’Air Canada de sous-traiter des emplois à l’aéroport international Pearson à Toronto. L’entreprise exige en effet d’abolir l’équipe qui s’occupe des clients qui ont des difficultés à se déplacer en confiant le travail à des sous-traitants. « Cette demande d’Air Canada est inacceptable. Elle ne se justifie en rien. Nous avons fait des sacrifices importants dans le passé pour aider la compagnie qui traversait une période difficile. Maintenant que les profits sont au rendez-vous, le balancier doit nous revenir », a commenté M. Lapointe. Outre la question de la sous-traitance, l’autre enjeu d’importance pour le syndicat est le salaire des jeunes qui débutent chez Air Canada et dont les échelles salariales doivent absolument être revues à la hausse.
Parallèlement à la table de négociation, le syndicat attaque aussi le projet de sous-traitance par la procédure d’arbitrage. Une première journée d’audition a d’ailleurs eu lieu hier et d’autres sont prévues en juin. Dans l’intervalle, à compter de la mi-mai, Unifor tiendra des assemblées syndicales dans tout le pays afin de demander aux membres d’appuyer un mandat de grève.
Unifor représente 5 000 membres chez Air Canada à travers le pays dont 950 au Québec qui assurent le service à la clientèle au sol ainsi que dans les centres de réservation.